Votre mairie – Ses grands projets
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Juillet-août 2022
Tribune « Chartres Écologie »
COMMENT LA MAJORITÉ JOUE AU MONOPOLY AVEC L’ARGENT PUBLIC
La Chambre régionale des comptes (CRC) vient de publier son rapport sur la SPL Chartres Aménagement (cf. www.ccomptes.fr).
Une SPL est une entreprise, créée par des collectivités locales ; ses capitaux sont entièrement publics. Elle permet de bénéficier de la souplesse du droit privé tout en garantissant aux collectivités la maitrise des opérations conduites… mais suppose le respect des règles de concurrence et un suivi financier très rigoureux… C’est ce que la CRC a contrôlé, pour les années 2014 à 2019 et ses conclusions sont sévères.
La CRC examine les 5 plus grosses opérations gérées par la SPL : Pôle Gare, Plateau Nord-Est, Zac de la Roseraie, Jardin d’Entreprises et Pôles Ouest. « L’appréciation d’ensemble des concessions fait apparaître des retards de recettes conséquents à l’origine de tensions durables sur la trésorerie ». La CRC demande avec insistance un suivi plus rigoureux.
Le Pôle Gare est particulièrement emblématique : transformations successives du programme, dérives par rapport au budget initial… Les avances accordées par la Ville et l’Agglo (70 M. d’€) ont pour l’essentiel été transformées en participation, faisant reposer sur les collectivités… et donc les citoyens, la charge de cet équipement surdimensionné.
La SPL se voit confier, sans mise en concurrence, des missions d’AMO (Assistance à maîtrise d’ouvrage) rémunérées au forfait. 180 000 € HT en 2015 puis, par un nouveau contrat signé en 2017, 200 000 € TTC pour étudier la restructuration du parvis ouest de la cathédrale et ses abords ; 3 fois 200 000 € TTC en 2017, 2018 et 2019 pour préparer l’implantation d’un parc médiéval finalement abandonné.
La CRC ne se prononce pas sur l’utilité – selon nous très discutable – de ces missions mais souligne combien elles sont floues (« assistance administrative » ou « coordination générale ») et sans aucun justificatif de dépense.
La préfecture a alerté sur le risque de cette pratique du forfait ainsi que le commissaire aux comptes… sans être entendus. En mai 2019, une mission d’AMO est confiée par le CIAS (Centre Intercommunal d’action sociale) pour le futur EHPAD, toujours semble-t-il dans le même flou.
Citons encore que la CRC considère que verser au club de hand 750 000 € entre 2015 et 2019 est en contradiction avec l’intérêt social de la SPL.
Au sujet de la gouvernance, la CRC pointe les risques liés au cumul de mandats de PDG ou d’administrateur par certains élus (MM. Gorges et Masselus, Mme Dorange…) dans différentes structures : Chartres Aménagement, Chartres Développement Immobilier, Chartres métropole transport, eau, tourisme… Le nombre maximal légal est parfois dépassé mais ce cumul présente surtout des « risques déontologiques et juridiques élevés et expose à des conflits d’intérêt ».
Au final, la CRC décrit une situation financière très dégradée avec une dette qui s’accroît. Les avances consenties par les collectivités sont de plus en plus importantes : 30 M. d’€ en 2014, 94 M. en 2019 alors que la CRC considère que ces avances devraient rester exceptionnelles. « La SPL pourrait être confrontée à une situation d’emballement de sa dette. La solvabilité est faible. Le désendettement doit être la priorité » conclut la CRC.
Nous avons eu l’occasion de manifester à de multiples reprises notre opposition à l’égard de la gestion des opérations portées par cette structure, et le rapport de la CRC vient confirmer et accroitre encore nos inquiétudes. L’endettement de la SPL s’ajoute à ceux, élevés, de la ville et de l’agglo. Faut-il encore laisser la majorité en place jouer ainsi avec l’argent public ?
Les résultats du 1er tour des législatives sont un désaveu de cette « gestion », encore trop méconnue des Chartrains…
Bon été à tous !
Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu
Site : www.chartresecologie.fr
Courriel : contact@ chartresecologie.fr
Tribune « Chartres à Gauche »
PRESTIGE ET RÉALITÉ
On apprend dans Votre Agglo de juin que le complexe sportif près de la gare a été baptisé Colisée. Colosseum, c’est le nom de la statue colossale que Néron, dans sa folie des grandeurs, avait fait ériger devant sa Domus Aurea. Ce n’est qu’au Moyen Âge que l’amphithéâtre voisin construit par Vespasien et Titus a reçu ce surnom. Ni au Conseil communautaire ni au Conseil municipal ce nom n’a été voté. Nous l’aurions contesté avec humour, car il n’est pas de bon augure !
D’autres quartiers sont transformés, la Madeleine va « renaître », les dépenses et les recettes dans le budget de l’urbanisme sont… colossales, les promoteurs se réjouissent, les locataires et accédants à la propriété nettement moins vu les prix de l’immobilier à Chartres. En attendant, une partie de la population vit sous le seuil de pauvreté. Les restos du cœur, le secours populaire, le Fac, le numéro de logement d’urgence, toutes les associations caritatives sont saturées.
En 2019 a été élaboré le « contrat local de santé » de Chartres métropole pour la période 2020-2025. Il est consultable sur internet. On y apprend que la prévention est insuffisante, que des décès auraient pu être évités, qu’il y a davantage d’affections psychiatriques de longue durée à Chartres que dans la moyenne nationale, de même que de pathologies liées à l’alcool, etc. Le rapport insiste pour décliner une liste des facteurs importants de santé : la qualité de l’eau et de l’air, le maillage des mobilités, la réalité de solidarités, la prévention plutôt que la répression, la sécurité matérielle, dans le travail et la vie quotidienne …
À Chartres, l’équipe au pouvoir a choisi d’autres priorités : le prestige, l’« attractivité », autre mot magique pour séduire l’industrie et le tourisme.
La majorité municipale suit sa logique libérale : « plus je mange, plus vous aurez de miettes », répond le riche aux revendications du pauvre. Au fond, le Colisée est bien nommé : moins de pain et plus de jeux. Mais cette politique ne dure qu’un temps.
La gauche, c’est le respect du droit pour chacun d’un égal accès aux biens essentiels. Pour cela, le nécessaire rassemblement de la gauche et des écologistes, que nous avions souhaité pour notre ville en 2020, a pris corps pour les législatives. Quelle que soit la prochaine assemblée nationale, Chartres à Gauche défendra les propositions de la NUPES pour améliorer la vie quotidienne de toutes celles et tous ceux qui souffrent des politiques nationale et municipale.
Bon été à tous, à Chartres ou dans d’autres contrées.
Jacqueline Marre :jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost :boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
UN ÉTÉ SEREIN
À l’occasion de cette dernière tribune avant la coupure estivale et à l’issue du long cycle électoral qui vient de se dérouler, nous tenions à remercier l’ensemble des élus et des agents municipaux, ainsi que toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement et à la tenue des bureaux de vote à l’occasion de ces deux scrutins.
Par ailleurs, après deux années d’une crise sanitaire sans précédent, nous nous réjouissons de voir les restrictions et/ou règles être levées les unes après les autres, en France mais aussi dans de nombreux pays dans le monde.
La maladie reflue et les vacances d'été peuvent donc se préparer plus sereinement même si la vigilance demeure. La récente augmentation du nombre de contaminations quotidiennes nous prouve que le virus circule toujours et que le rappel de vaccination et les gestes barrières restent nos meilleurs alliés.
En ce mois de juillet 2022, pour celles et ceux qui envisagent de voyager hors de nos frontières, l'obligation de remplir un formulaire préalable est largement abrogée sur le Vieux continent et certains pays ne réclament plus de passe sanitaire.
En France, le port du masque n'est plus obligatoire dans les transports, avions ou trains et ce depuis le 16 mai 2022.
Prudence néanmoins : quelques formalités restent en vigueur. Nous vous invitons à en prendre connaissance à l’adresse ci-jointe : www.gouvernement.fr/info-coronavirus
Ce retour à une vie sociale plus spontanée et apaisée nous a permis de retrouver le goût de nombre de plaisirs simples de la vie de tous les jours : écouter de la musique par exemple, et ce notamment à l’occasion de la Fête de la musique du 21 juin dernier, flâner et prendre le temps de contempler, comme s’y prêtent si merveilleusement les musées, se surpasser, notamment à l’occasion d’activités sportives collectives en toute liberté… Autant de plaisirs quotidiens qui contribuent à une joie retrouvée.
Ceci étant dit, ce retour à la vie normale ne doit pas nous faire oublier que nombre de Chartraines et de Chartrains subissent de plein fouet la baisse du pouvoir d’achat due à l'inflation et aux conséquences de la guerre en Ukraine sur les prix de l’énergie. C’est pourquoi cet été sera studieux et, dès le début du mois de juillet, un projet de loi pour lutter contre l’inflation comprenant un ensemble de mesures adaptées à la situation (bouclier tarifaire, prime carburant, augmentation des retraites et du point des fonctionnaires, prime Macron, chèque alimentaire…) sera soumis au Parlement.
En effet, de nombreux Français sont désormais très préoccupés par l'augmentation des prix et estiment devoir faire des efforts importants pour pouvoir financer des achats essentiels. C’est pourquoi nous attendons ces mesures avec impatience.
D’ici là, nous vous souhaitons un bel été !
Contacts :
- M. Gaël Garreau : gael.garreau@ ville-chartres.fr
- Mme Virgnie Chauvel : virginie.chauvel@ ville-chartres.fr
- M. Fabien Standaert : fabien.standaert@ ville-chartres.fr
Réseaux sociaux #avecvousosonschartresautrement :
Tribune de la majorité
JEAN-LUC MELENCHON, MERCI !
Merci d’avoir apporté la preuve que monsieur Guillemain, votre candidat à Chartres, est bien un militant d’extrême gauche. Nous l’affirmions depuis longtemps. Il le niait. C’est aujourd’hui clair : il a signé votre programme délirant de confiscation fiscale, revendiqué de porter ici vos couleurs, renié son urkrainophilie affichée pour s’aligner derrière votre poutinophilie pour le moins complaisante. Il est resté muet quand vous avez cru bon de clamer : « La police tue ! ». Qui ne dit mot consent.
Vous avez reconnu votre déception à l’issue des élections législatives. Vous espériez davantage de députés. Votre candidat à Chartres a perdu. Il ne peut même pas crier victoire en se félicitant des résultats nationaux de votre cartel électoral, qui déjà ne fonctionne plus. Eolienne en panne.
Son score au 1er tour ne laissera pas un souvenir inoubliable dans l’histoire de la gauche chartraine. Les quartiers populaires n’ont pas vraiment voté pour lui. Et s’ils l’ont fait davantage au 2e tour, c’est d’abord et sans doute seulement par anti-macronisme.
Sa défaite est également idéologique : la question du prix du carburant et du pouvoir d’achat en général a pesé bien davantage dans le scrutin que toutes ses chimères climatiques. L’achat à un prix élevé de gaz de schiste américain ne suscite chez lui aucun commentaire. Sa condamnation persistante du nucléaire ne vous gênera pas. Mais vous au moins, vous avez accepté de dépendre du gaz russe. Immoral mais cohérent. Quant à lui, on attendait autre chose de l’auto-proclamé premier défenseur de l’Ukraine.
Vous allez me dire que le sort de votre ex-délégué local n’est plus votre problème. Vous êtes un politique de talent, même si nous divergeons sur tout. Il n’est qu’un Vert, c’est-à-dire à vos yeux un militant d’extrême gauche qui n’a pas le courage de l’assumer. Un apparatchik qui n’a pas su saisir sa chance. Elle était faible, mais quand on croit à la décroissance…
Tout cela relève désormais de l’anecdote.
Restent trois certitudes : une abstention majoritaire s’est installée ; pour la première fois, un Président de la République nouvellement élu ne dispose pas de la majorité à l’Assemblée nationale. Et enfin, deux électeurs français sur trois qui se sont exprimés s’opposent frontalement au Président de la République. Certes, ces opposants sont divisés, mais ils sont radicalisés au point, pour une part d’entre eux, d’être désormais prêts à voter pour n’importe quel candidat, du moment qu’il ne soit pas celui de l’Elysée. C’est la limite du « en même temps ». Si l’on y ajoute un contexte politique et économique international plus qu’incertain, quelle voie pour la France ?
Ici, en tout cas, vous pouvez compter sur notre majorité municipale pour maintenir le cap de l’action que vous avez validée il y a deux ans.
Les Élus de la majorité municipale