Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Mai 2022
Tribune « Chartres Écologie »
TROIS ANS POUR AGIR !
Dans son dernier rapport, le GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts du climat) précise qu’il reste à nos sociétés trois années pour se mettre à agir radicalement pour entrer dans la transition écologique incontournable pour maintenir possible la vie humaine dans l’avenir.
C’est à la même date que le maire de Chartres et son adjoint en charge du coeur de ville annoncent dans Votre Ville le projet de construction d’un parking souterrain entre le lycée Marceau et le cours de l’Eure ! À l’heure où la lutte contre la pollution urbaine, la raréfaction de l’énergie et la réduction des émissions de CO2 sont des enjeux plus vitaux que jamais, les élus chartrains vont encore accélérer la catastrophe climatique en imposant des solutions d’il y a 60 ans !
Nous voyons dramatiquement cette même vision criminelle à l’oeuvre autour du Pôle Gare : dans cette vallée du Couasnon, là où d’autres villes font le choix de se réconcilier avec leurs cours d’eau canalisés (la Blaise à Dreux, la Bièvre à Paris), des milliers de mètres cubes de béton stérilisent et bouchent des espaces ouverts dont la végétalisation aurait été tellement utile dans les années à venir à tous les habitants et visiteurs de Chartres. À force de chasser le vivant de notre ville (« si vous aimez les arbres, allez habiter à la campagne »), notre cité deviendra invivable.
Trois années pour agir et pourtant encore quatre années à subir un mandat régulièrement ponctué de propos climato-sceptiques… Le maire de Chartres ne connaît pas d’autre modèle de société que le système productiviste qui fait tant souffrir la terre et les hommes, une société de consommation construite par l’exploitation coloniale et le pillage, en 150 ans, de réserves d’hydrocarbures constituées en 300 millions d’années de décomposition de la biomasse.
Impossible de compter sur cette équipe du passé, cet exécutif municipal dépassé, pour relever les défis du présent, accompagner et expérimenter localement le passage d’une économie extractiviste à une logique de la conservation et du recyclage.
Être plutôt qu’avoir, du lien plutôt que des biens, c’est la seule issue d’avenir pour une société, des villes et des villages habitables et désirables.
Durant ces quatre années où il faudra que le bon sens l’emporte face à l’utopie du « comme avant et toujours plus vite », la responsabilité des élus et des adhérents de Chartres Écologie sera de construire collectivement avec tous les citoyens responsables, solidaires et créatifs, un projet socialement et écologiquement soutenable pour notre ville et notre agglomération, fondé sur la sauvegarde de l’essentiel : se nourrir sainement, éduquer, prendre soin de tous, travailler, se divertir, se cultiver et s’épanouir en bonne santé près de chez soi. Et rien de tout cela ne pourra se faire dans le mépris de toutes les autres formes du vivant avec lesquelles nous devons réapprendre à cohabiter : prendre soin de la nature, c’est garantir notre avenir collectif.
Nous continuons à travailler avec tous les Chartrains pour imaginer comment, en 2026, notre ville pourra rattraper son retard dans la transition écologique et sociale.
Cette transition urgente aura un coût et nécessitera stratégiquement de flécher des investissements importants en matière de sobriété énergétique, à commencer par les bâtiments publics dopant les entreprises et artisans du bassin de vie.
Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu
Site : www.chartresecologie.fr
Courriel : contact@ chartresecologie.fr
Tribune « Chartres à Gauche »
APRÈS LE VOTE, CONSTRUISONS UNE NOUVELLE VIE POLITIQUE.
À Chartres, la gauche au premier tour a obtenu plus de 33 %. Ce résultat est légèrement supérieur à celui de la moyenne nationale et les quartiers qui connaissent les plus grandes difficultés sociales (Les Clos-Beaulieu, La Madeleine, les Hauts-de-Chartres) ont placé Jean-Luc Mélenchon en tête.
Cependant, si on additionne les voix de Marine Le Pen et d’Éric Zemmour, on arrive à 24 %.
Ces résultats montrent combien est grand le danger que représente l’extrême droite, mais ils expriment aussi l’espoir d’une autre politique, celle que porte la gauche.
Après ce deuxième tour, dimanche 24 avril, Marine Le Pen est battue. Le pire est évité pour aujourd’hui. Cependant nous ne nous faisons aucune illusion sur la présidence à venir. Emmanuel Macron reste le « président des riches », il n’y a pas de raison qu’il change sa politique de régression sociale. Il a passé le plus clair de son premier mandat à maltraiter les citoyens. Il est en partie responsable de la désaffection à l’égard des urnes. Il a contribué aussi à faire le lit du Rassemblement national, avant de se présenter comme son meilleur opposant ! Sa réélection participe du piège qu’il a tendu : beaucoup de concitoyens n’ont pas voté pour le programme du président sortant, mais pour rejeter une politique fondée sur la xénophobie et la restriction des droits.
Ce stratagème ne pourra pas faire barrage la prochaine fois. C’est maintenant qu’il faut se dégager de cette alternative mortifère.
Les enquêtes d’opinion indiquent qu’une grande partie des Français souhaite une cohabitation avec un Premier ministre de gauche lors de ce deuxième quinquennat.
Des colères qui grondent, un pouvoir d’achat en berne, l’appauvrissement des services publics, l’augmentation des écarts de richesse, les dénis de droits, les catastrophes climatiques, la perte de la biodiversité, cela ne disparaîtra pas. Le rassemblement politique de la gauche est donc nécessaire pour battre le bloc identitaire de l’extrême droite et le bloc libéral de la droite au pouvoir. Il est nécessaire pour donner aux 11 millions d’électeurs de gauche du premier tour et aux 12 millions d’abstentionnistes du second tour la force d’agir.
La démocratie exerce sans aucun doute son pouvoir dans les urnes. Mais la majorité que nous appelons de nos voeux se construit aussi dans la société civile, dans les syndicats, dans les associations adossées aux valeurs d’égalité et de solidarité, dans les projets collectifs de la vie en commun. Cela nécessite une mobilisation sociale constante. Pour que puissent se réaliser les attentes populaires, il faut s’obstiner à pratiquer partout une nouvelle et joyeuse politique.
Jacqueline Marre :jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost :boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
AMÉNAGEMENTS ET GRANDS PROJETS : VIGILANCE
À l’occasion de cette tribune du mois de mai nous tenons à remercier l’ensemble des élus, des agents municipaux, ainsi que toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement et à la tenue des bureaux de vote à l’occasion des élections présidentielles de ce mois d’avril 2022.
Lors du dernier Conseil municipal en date du 17 mars dernier, le budget primitif au titre de l’année 2022 pour la ville de Chartres nous a été présenté et soumis au vote. À cette occasion, nous avons voté contre car il comportait des résolutions auxquelles nous sommes opposés, et ce dans la logique de nos engagements pris lors de la campagne des élections municipales (projets Pôle Gare, Pôle administratif,…), mais aussi car ce dernier incluait un projet d’aménagement des abords de la cathédrale, d’un montant d’un peu plus de 6 millions d’euros, pour lequel nous n’avions pas eu suffisamment d’informations et de détails pour voter en pleine connaissance de cause.
En février dernier dans ce même support nous exprimions nos réserves au regard du plan de circulation voulu par la majorité du Conseil municipal pour la ville de Chartres. En effet, de nombreux citoyens nous avaient alertés car ils rencontraient des problèmes de congestion aux heures de pointe, avec des temps de trajet qui s’allongeaient considérablement et de fortes nuisances pour les riverains.
Ce constat nous impose donc de rester extrêmement vigilants vis-à-vis d’un projet d’aménagement qui nous a été présenté lors de la dernière commission « Aménagement et Grands projets » et qui prévoit la création de trois ronds-points. Les deux premiers étant situés Porte Morard puis à la Cloche de Bois ainsi qu’un troisième, à l’étude, pour la place Drouaise. En effet, si l’intention est bonne, ces aménagements doivent garantir la tranquillité des riverains et comporter le moins de nuisances possible.
Ce dernier Conseil municipal aura été, par ailleurs, l’occasion de valider la mise en place d’un Conseil municipal de la Jeunesse, dont nous nous réjouissons et que nous avons encouragé. À destination des élèves de 4e et 3e des collèges chartrains, ce Conseil municipal de la Jeunesse offrira l’opportunité à nos jeunes de réfléchir et travailler en groupe sur des thématiques telles que la citoyenneté et la mémoire, le développement durable, les projets urbains. Ce sont autant de sujets vitaux et structurants pour notre territoire, auxquels il est important d’associer la jeunesse.
Pour finir, nous avons voté favorablement plusieurs subventions à destination d’associations culturelles et sportives. Ces dernières permettront notamment l’organisation du festival L’Pailles à sons Chartres #8 la tenue du Tour cycliste d’Eure-et- Loir ou encore du Semi-marathon de Chartres, entre autres… Nous espérons vivement que ces manifestations pourront se tenir après deux années fortement perturbées par la crise sanitaire et un souhait commun de retrouver un lien social plus spontané.
Nous vous souhaitons un joli mois de mai !
Contacts :
- M. Gaël Garreau : gael.garreau@ ville-chartres.fr
- Mme Virgnie Chauvel : virginie.chauvel@ ville-chartres.fr
- M. Fabien Standaert : fabien.standaert@ ville-chartres.fr
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Tribune de la majorité
ENSEMBLE, ON VA PLUS LOIN
La France vit aujourd’hui une triple fracture. Sociale, si l’on considère que les gagnants de la mondialisation ont une vision du pays différente de ceux qui s’en considèrent les victimes. Générationnelle, puisque presque trois retraités sur quatre ont voté pour le vainqueur, quand la majorité des actifs votaient plutôt pour la perdante. Territoriale, puisque le vainqueur l’a emporté largement dans les métropoles, alors que les périurbains et les ruraux votaient plutôt à l’inverse.
Il ne s’agit pas ici d’en faire l’analyse électorale, encore moins d’en désigner les responsables. En juin prochain, les Français exerceront à nouveau leur droit de choisir.
Mais considérons sociologiquement ces fractures au regard de la situation chartraine, dans la ville comme dans l’agglomération.
Ces fractures ne nous étaient pas inconnues. En 2001, nos adversaires se voulaient les champions des quartiers contre le centreville. La communauté d’agglomération de Chartres regroupait seulement les 7 communes urbaines. D’autres intercommunalités réunissaient les communes périurbaines et rurales voisines.
Nous nous sommes efforcés, 20 années durant, de « recoudre » ces fractures, les quartiers entre eux et avec le centre-ville qui appartient à tous, les communes périurbaines et rurales avec la ville centre dans une communauté d’agglomération élargie et solidaire.
Cela n’a pas été facile. La fracture sociale était telle que les jeunes de Beaulieu disaient : « Je vais à Chartres », quand ils quittaient les limites de leur cité pour rejoindre le centre-ville. En fait, Chartres et ses 38 % de logements sociaux manquaient d’abord de logements intermédiaires, ce qui divisait encore les classes sociales en deux blocs. Aujourd’hui, presque tous les programmes de logement à Chartres comprennent entre un quart et un tiers de logements publics. Et des centaines de locataires sont devenus propriétaires de leurs logements publics que nous avons mis en vente. Dans le même esprit, nous avons très tôt institué la gratuité des transports publics pour les jeunes. Ce désenclavement, cette liberté de circuler, bénéficiait aussi au pouvoir d’achat de leurs familles.
En 2014 comme en 2020, notre majorité a été réélue dès le premier tour. Et nous avons réalisé des scores aussi élevés dans les quartiers populaires périphériques que dans les quartiers dits aisés. Aujourd’hui, ayant vu comment nous avons fait oublier Beaulieu en édifiant les Petits-Clos, ce sont les habitants de la Madeleine eux-mêmes qui nous demandent d’aller plus vite dans la transformation de leur quartier…
La fracture territoriale entre zones urbaines, périurbaines, et campagnes n’existe plus. Les 66 communes de Chartres métropole constituent aujourd’hui un territoire commun, ce qui ne nous empêche pas d’accorder, et seulement aux communes périurbaines et rurales, des fonds de concours qui permettent à leurs maires de continuer à investir pour leurs habitants, quand la réduction brutale des subventions de l’État les aurait condamnées à l’impuissance. Tous les grands équipements de la Ville et de l’Agglomération sont accessibles à leurs habitants au même tarif. Tous les grands évènements sont gratuits.
Ensemble, on va plus loin. Même si rien n’est jamais parfait.
Les Élus de la majorité municipale