Conseil municipal de la Ville de Chartres

Votre mairie – Ses grands projets

Votre mairie – Ses grands projets

Mars 2023

Tribune « Chartres Écologie »

800 LOGEMENTS PAR AN !

La majorité a modifié en 2015 le Plan local d’urbanisme (PLU) rendant les règles de construction très complaisantes envers les promoteurs immobiliers. Conséquence : le rythme de construction de logements à Chartres a explosé.

Le maire a affirmé, dans un article paru dans l’Actu du 19 janvier 2023 : « Nous construisons 800 logements chaque année depuis 2017 ».

Ce chiffre est à mettre en parallèle avec les derniers chiffres INSEE de la population de notre ville qui n’a fait que baisser ces 20 dernières années : 40 361 habitants en 1999, 38 840 en 2013, et 38 534 lors du dernier recensement ! Dans ce même laps de temps, le parc total de logements s’est pourtant accru d’environ 3 000 logements, soit une moyenne d’environ 150 logements supplémentaires par an. D’où ce paradoxe : on construit mais la population ne fait que baisser !

Les logements créés sont le plus souvent des produits d’investissement de propriétaires bailleurs. Ils ne répondent pas véritablement aux besoins des ménages. Ce sont des collectifs aux appartements de plus en plus petits, dans des contextes contraints. Le taux de logements vacants explose : il est passé de 1 314 en 1999 à 2 560 en 2019. Plus on construit, plus la vacance des logements augmente.

Les sociétés Chartres Développement Immobiliers, présidée par Mme Fromont (1ère adjointe), et Chartres Aménagement, présidée par M. Masselus (2ème adjoint), contribuent, par leurs opérations, à accélérer le rythme de construction. Mme Dorange (3ème adjointe), administratrice de Chartres Développement Immobiliers, signe les permis de construire. Le tribunal administratif a déjà jugé certains permis non conformes au PLU voté par ces mêmes élus.

Augmenter à ce point le rythme de construction démontre une absence de maîtrise. Nombre d’opérations immobilières sont d’une violence rare pour les riverains qui voient pousser des immeubles surdimensionnés et déstructurants dans des rues paisibles. Les arbres et la nature en ville disparaissent sous le béton des immeubles et des parkings souterrains. Les impacts de cette densification à outrance sont visibles dans le paysage urbain et dans la vie quotidienne des Chartrains : co-visibilité, perte d’ensoleillement, pollution, nuisances. Les recours se multiplient.

Cette bétonisation accélère la crise climatique : construire a un coût écologique exorbitant. « Un immeuble neuf nécessite 70 fois plus de matériaux et produit 5 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’une réhabilitation », précise la présidente du Conseil national de l’Ordre des architectes, Christine Leconte. Des solutions existent mais ne sont pas mises en œuvre : des matériaux biosourcés, d’origine végétale (bois, chanvre, paille, liège, lin, …) pourraient être utilisés pour ériger ou isoler : ils régulent la température l’été grâce à leur structure poreuse et réduisent grandement les besoins en chauffage l’hiver. Autre avantage : ils concourent au stockage du carbone atmosphérique pendant la durée de vie du bâtiment. Le quartier de la Madeleine pourrait être un exemple de réhabilitation. La majorité préfère le raser pour reconstruire des logements pourtant inaccessibles aux plus modestes.

Notre vision de l’habitat : une réflexion quartier par quartier, en concertation avec les habitants. Une priorité aux réhabilitations/améliorations des logements. Le retour à un rythme de construction raisonnable. Des logements qui répondent véritablement aux besoins des familles. Des maisons et immeubles qui respectent l’identité architecturale des quartiers. Des qualités de constructions qui s’appuient sur les ressources locales, valorisant les productions et l’activité agricole.

Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu

Site : www.chartresecologie.fr

Courriel : contact@remove-this.chartresecologie.fr


Tribune « Chartres à Gauche »

« JE SUIS DE CEUX QUI MANIFESTENT » (JEAN FERRAT)

Projet de loi sur les retraites : travailleurs malmenés, retraites retardées, santé dégradée.
Projet Darmanin : expulsion accélérée de nombreux étrangers.
Projet Kasbarian-Bergé : répression des sans-logis et des locataires précaires.

Même orientation, même logique pour les trois projets : droit du travail abîmé, droit au logement bafoué, droit d’asile compromis... Tandis que les actionnaires du CAC 40 ne cessent de s’enrichir, les droits fondamentaux et les conquêtes sociales reculent.

Comme beaucoup de villes de taille moyenne, Chartres est devenue le lieu d’un élan populaire de protestation contre des conditions de travail et de vie jugées déjà inacceptables, que le gouvernement va encore aggraver. Dix mille, huit mille, quinze mille, ce sont les chiffres possibles des manifestantes et manifestants dans la ville en janvier et février 2023. Élus de Chartres à gauche, nous avons affirmé dans L’Echo Républicain notre solidarité avec ces manifestations contre le projet de réforme, parce qu’il est brutal, injuste, injustifié, et anti-démocratique.

En repoussant l’âge de départ à la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisation, ce projet frappe particulièrement les populations précaires, les petits salaires, les femmes, toutes celles et tous ceux qui ont eu des carrières hachées.
Qui pourra espérer une longue retraite en bonne santé ?
Pour financer les retraites par répartition, d’autres leviers peuvent être utilisés.

En 2019, les dernières statistiques INSEE pour la population chartraine indiquaient que les professions intermédiaires, les employés et les ouvriers constituaient 41,8 % de cette population, que le taux de chômage était de 14,3 %, que 21,7 % des familles étaient monoparentales, qu’il y avait 15 % des personnes en-dessous du seuil de pauvreté. Depuis, la crise écologique et la crise sociale ont fait basculer dans la précarité encore plus de chartraines et chartrains. Ce projet gouvernemental les touche directement.

La majorité municipale en place se coule sans problème dans les orientations politiques de la majorité nationale. D’un côté le projet de loi Kasbarian-Bergé accentue les mesures répressives à l'encontre de locataires en situation précaire, faisant craindre des expulsions expéditives massives, de l'autre la politique locale favorise l’augmentation des loyers, en aidant les promoteurs immobiliers, de sorte que se loger à un prix décent est devenu de plus en plus difficile. La majorité nationale s’attaque aux plus précaires, la majorité municipale augmente le prix de l’eau, privilégie des investissements de prestige et ne développe pas suffisamment les services sociaux et publics. 

 « Paradis pour les uns, pas un radis pour les autres », lancent les manifestants. Le principe d’une politique publique est d’agir en vue de la justice sociale. Le droit à la retraite, le droit à la santé, le droit au séjour, le droit à avoir un toit, sont le résultat de longues conquêtes sociales. Il ne faut pas se battre seulement pour les conserver, mais aussi pour les élargir.

Jacqueline Marre :jacqueline.marre@remove-this.ville-chartres.fr

Boris Provost :boris.provost@remove-this.ville-chartres.fr


Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »

À PLUS DANS L’BUS !

Lors du Conseil municipal de février, nous avons eu la présentation du projet de Bus à haut niveau de service (BHNS). Ce projet qui se veut structurant pour l’offre de transport en commun de notre ville permettra la traversée de celle-ci d’est en ouest avec une augmentation du nombre de passages et une desserte de nouvelles infrastructures à venir sur le plateau Nord-Est et le quartier de la Madeleine. Ce projet permettra une redéfinition de certains espaces urbains afin d’y intégrer une place importante aux mobilités douces. Les questions de mobilité et l’évolution de nos infrastructures étaient au cœur de notre programme lors des élections municipales. C’est pourquoi, en toute cohérence, nous soutiendrons ce projet qui sera une première étape indispensable à l’évolution de l’offre de transport urbain pour Chartres mais également pour l’agglomération.

Nous avons également pu soutenir la culture en votant pour le versement d’une avance à la Société publique locale gérant le Théâtre de Chartres et le OFF. Il est indispensable pour notre groupe de permettre aux Chartraines et Chartrains de continuer à pouvoir bénéficier d’une offre culturelle riche et diversifiée. Nous avons pu noter cependant que cela n’était pas partagé par l’ensemble des groupes d’opposition. Sous le prétexte d’un changement d’organisation juridique lié à la gestion du Théâtre de Chartres (Création de la SPL C’Chartres Spectacles remplaçant l’association Entracte), certains membres de la NUPES ont voté contre cette avance de trésorerie permettant à la culture de prendre place au sein de la cité.

Ce mois de février a été marqué par une actualité très agitée concernant le débat démocratique autour de la réforme des retraites. Nous avons pu assister à des dérapages regrettables de certains élus nationaux de la NUPES souhaitant faire du buzz en tenant des propos insultants et menaçants envers des ministres. Même si nous ne partageons pas les mêmes idées, il y a des lignes à ne pas franchir. Les échanges contradictoires sont souvent nécessaires mais dans le respect démocratique idée contre idée. Voici notre ligne de conduite tant au niveau national qu’au niveau local.

Ce mois de mars signera le début de la phase d’étude du budget pour la Ville de Chartres. Il s’agit d’une étape importante en ce début d’année. Vous pouvez compter sur notre vigilance sur les choix budgétaires qui seront proposés ainsi que l’impact sur la fiscalité des Chartraines et des Chartrains.

Nous vous souhaitons un bon mois de mars !

Contacts :

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Tribune de la majorité

TROP HEUREUX DE JOUER CONTRE CHARTRES, LES VERTS N’ONT PAS VOULU ATTENDRE LA FIN DU MATCH

Une joie mauvaise suintait ce soir-là de la voix des Verts. En ce printemps 2022, le Conseil municipal débattait du rapport (publié alors comme définitif) de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de la SPL Chartres Aménagement pendant les années 2014-2019. Accablant, selon le rapporteur: une capacité d’autofinancement jugée inquiétante (moins 1,6 million d’euros !) ; des avances de trésorerie non remboursées aux collectivités-actionnaires, irrégularité grave ; pléthore de personnel, 32 personnes ! etc, etc.

Lors de la présentation, le président de la SPL, Franck Masselus, adjoint en charge des Finances depuis vingt-deux ans, relevait pourtant des erreurs matérielles flagrantes dans le rapport du magistrat. Avec le soutien du maire, et confirmé dans ses calculs par l’expert-comptable et le commissaire aux comptes de la SPL, il annonçait un recours.

« Les faits sont têtus », disait Lénine. Mais ses émules chartrains n’entendaient rien, tout à leur jouissance insoumise de procureurs validés (divine surprise !) dans leurs soupçons. Ils le disaient, pire encore l’écrivaient : les élus de la majorité sont alors traités d’amateurs, de pseudo gestionnaires déchus, de joueurs de « Monopoly avec l’argent public » ! Heureusement, leur camarade Thomas Porte n’avait pas encore inventé le ballon de foot à image d’élu. Il est vrai que les Verts chartrains préfèrent la tactique de l’insinuation : chez eux pas de coup « franc » !

Pourtant ils ont tous les documents nécessaires pour vérifier la pertinence des calculs de Franck Masselus. Mais non ! Pas une question, pas une demande d’explication. L’occasion de salir l’adversaire est trop belle : nos chasseurs (!) de sclaps sonnent l’hallali !

Sept mois plus tard, on efface tout et pourtant ils recommencent ! La Chambre régionale des comptes fait droit au recours de la SPL : la capacité d’autofinancement redevient positive de plus de 600 000 euros, les avances de trésorerie ont bien été remboursées en temps voulu, les 32 employés ne sont plus que 19, etc, etc. Un revirement quasi- total. Tellement exceptionnel que le maire, en Conseil municipal, proposera aux Verts de faire amende honorable. Peine perdue ! Enkystés dans leur radicalité, comme leurs copains à l’Assemblée nationale, nos Verts trop contents de jouer contre Chartres n’ont pas voulu attendre la fin du match. Entre deux Rousseau, ils préfèrent Sandrine à Jean-Jacques…

Car les Verts se moquent des faits ! Lors du dernier Conseil municipal, ces censeurs défaits « lâchent » bien le magistrat rapporteur, malheur au vaincu ! Mais on sent bien qu’ils ont du mal à saluer comme nous l’honnêteté intellectuelle de la présidente de la Chambre régionale des comptes. Eux ne renient rien de leurs dénonciations gratuites. Ils vont même jusqu’à prétendre que le rapport reste critique alors que ses erreurs désormais reconnues comme telles l’ont vidé de toute substance. Imaginez-vous devant votre banquier : selon que votre compte est positif ou négatif, il ne fait pas la même tête ! Mais calculette « Nupes Ideologic » bien en main, nos apprentis comptables, amateurs déconstruits, n’en démordent pas : 32 = 19 !

Les Élus de la majorité municipale