Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Octobre 2022
Tribune « Chartres Écologie »
1, 2, 3, NOUS IRONS AU BOIS
Un arbre, ça pousse tout seul ?
Un arbre aime être accompagné d’un ou plusieurs de ses congénères, d’arbustes, d’herbacées. Il ne peut se passer d’un vrai sol, c’est à dire des champignons, des bactéries qui pourront lui préparer les nutriments nécessaires, décomposer la matière organique et échanger des matières par les racines à l’abri des regards. Inutile de le planter sur une terre raclée sur le plateau des grandes cultures, il végètera sans ses alliés. Un arbre, c’est l’émanation de tout un système invisible. Mais c’est aussi un membre d’un groupe qui se soutient dans le vent, la pluie, pour calmer le gel et tamiser la lumière. Les auxiliaires, insectes, chauves souris, écureuils, oiseaux passent insensiblement de l’un à l’autre.
On compense un arbre par un autre ?
Les arbres ont aussi leur histoire et racontent leur temps. Depuis Henri IV, les murailles autour des villes ont été remplacées progressivement par des avenues et des boulevards bordés d’arbres, pour leur ombre, leurs odeurs, leurs couleurs. La plantation individuelle n’est pas envisagée, elle est celle d’un ensemble qui a ainsi sa pérennité : alignement, quinconce, bosquet, parc. Le sol est perméable, au moins herbeux, vivant. La pluie s’infiltre, l’humidité subsiste plus longtemps, la température décroît.
La fosse individuelle apparaît avec Alphand au 19e siècle sur les trottoirs minéraux. Avec l’irrigation aujourd’hui, la plantation en pots, le substrat nutritif, les arbres interchangeables deviennent les otages d’une construction sans limite.
A leur « juste place » ?
On n’est pas « marronnier d’Inde », « sophora du Japon » ou « tilleul de Hollande » par hasard ; on naît d’une plantation dans un contexte avec une valeur symbolique ou pour des usages.
Et évidemment les besoins d’espace changent dans le temps, l’ombre et les portées de branches aussi. Commencées tôt et pratiquées régulièrement, les tailles pratiquées depuis longtemps n’épargnaient pas les arbres. Rideaux, marquises ou simples trognes héritées des paysans ont contenu ce volume. La longévité est prolongée par la coupe régulière de ses branches. Au point où aujourd’hui les ports travaillés (un tronc dégagé et des branches qui partent au même niveau) sont la silhouette des arbres dans notre inconscient. L’arbre, ces cellules en réseau, accepte beaucoup.
Ce texte poétique et scientifique à la fois nous a été transmis par François Roumet, architecte-paysagiste et enseignant au département écologie de l’Ecole nationale du paysage de Versailles. Au sujet des trois marronniers, il a établi une expertise jugée partisane par le maire lors du Conseil municipal du 15 septembre. Au sein de Chartres Ecologie les nombreuses expertises ne sont pas moins crédibles parce que leurs auteurs ont des convictions mais notre combat et notre projet sont d’autant plus solides et pertinents qu’ils s’appuient sur des compétences et des expériences nombreuses en matière juridique, sociale, alimentaire, énergétique, urbaine, culturelle, climatique etc.
Il a beaucoup été question d’arbres, de béton et de parkings lors du dernier Conseil municipal où le maire a précisé, avec sagesse pour une fois, que le rôle de l’arbre comme « puit de carbone » contre le dérèglement climatique était plus fort encore lorsque son bois finissait par être utilisé dans la fabrication d’objets et l’édification de bâtiment : CHICHE !
Depuis plus de vingt ans de projets gorgiens, c’est pourtant un déluge de béton, d’acier et de verre qui s’abat sur Chartres : durs, froids, énergivores, destructeurs de ressources non renouvelables, ces matériaux doivent céder la place au recyclable, au démontable et au biosourcé.
Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu
Site : www.chartresecologie.fr
Courriel : contact@ chartresecologie.fr
Tribune « Chartres à Gauche »
VIVENT LES ARBRES À PALABRES !
L’« affaire des marronniers », rapportée dans la presse, confirme le climato-scepticisme consternant de l’équipe majoritaire municipale en place : combien d’autres arbres abattus dans la restructuration de Beaulieu, et bientôt de la Madeleine ?
Cette affaire révèle aussi le mépris que cette même équipe affiche envers tout ce qui n’est pas monnayable.
Il y a dans la ville une trentaine de sites — c’est énorme — pilotés par deux structures « satellites » de l’agglo, Chartres Développement Immobiliers et Chartres Aménagement. Le principe est de chercher des partenariats avec des promoteurs privés. Aujourd’hui, sans doute, ces partenariats sont utiles pour monter des projets « en co-promotion ». Mais ce terme de « co-promotion » en appelle d’autres : ceux de contrôle, de négociation, éventuellement difficile. De fait, dans un projet urbain, les acteurs publics ne poursuivent pas les mêmes objectifs et n’ont pas les mêmes intérêts que les acteurs privés. Le promoteur privé, à travers le développement d’opérations immobilières, cherche le profit et la rentabilisation de son investissement. La puissance publique est subordonnée à l’intérêt général, son but n’est pas lucratif.
Or à Chartres le pouvoir municipal semble s’accorder étroitement avec les ambitions du privé. Par exemple, quand il s’est agi de porter devant Madame le Préfet le conflit entre un promoteur, qui veut abattre des arbres centenaires, en bonne santé, et les associations ou personnes particulières, qui veulent les conserver, c’est un représentant de la Ville qui, en l’absence du promoteur, a soutenu son projet d’abattage !
La délivrance des permis de construire n’est pas mise en relation avec d’autres objectifs que ceux de la rentabilité. Or les constructions les plus rentables pour les promoteurs sont souvent les plus chères pour les acheteurs. Où va mener le prix exorbitant du m2 de certains appartements neufs, avec le nombre croissant de projets de transformation des quartiers ? Il s’agit d’exclure une partie des classes populaires et des classes moyennes, pour faire venir des habitants plus riches et séduits par une publicité tapageuse. Mais pour une ville apaisée et durable, vaut-il mieux privilégier le luxe plutôt que l’air qu’on respire, l’« attractivité » et la rentabilité plutôt que la mixité et la justice sociales ?
Dans l’aménagement de l’espace urbain, la qualité de vie et les services aux habitants sont prioritaires. Le monde et le climat se transforment : la crise est là. Il faut apprendre à résister à la chaleur, à limiter la pollution, à protéger l’eau, l’air, la santé et le bien-être de tous. Ce n’est pas d’abord l’affaire des individus, mais des États, et des collectivités locales. Une politique d’urbanisme devrait s’occuper de laisser des espaces libres, éduquer à la beauté des grands arbres et de la biodiversité, protéger la nature en ville, et favoriser les relations et les actions solidaires — les tiers lieux, par exemple.
Jacqueline Marre :jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost :boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
UNE RENTRÉE RICHE EN ÉVÈNEMENTS
Le mois de septembre rime avec rentrée.
Ce fut le cas pour nos 2 680 élèves scolarisés sur la ville qui ont repris le chemin de leur école. Nous pouvons nous réjouir qu’elle se soit bien passée et nous remercions les enseignants et le personnel travaillant en milieu scolaire et périscolaire !
Cette rentrée a également été marquée par le salon des associations qui fut un grand succès cette année, avec le retour à la normale après deux années compliquées. Chacun a pu y découvrir ou redécouvrir des activités sportives, de loisirs, culturelles ou à but humanitaire. Bravo et merci à l’ensemble des bénévoles et salariés qui font vivre le poumon associatif de notre cité !
Cette rentrée fut aussi celle de la saison culturelle à Chartres. Nous avons pu découvrir la riche programmation proposée par le Théâtre de Chartres. Le OFF, nouvel équipement, ouvre également ses portes afin de donner un espace de représentation pour les compagnies locales. Nous saluons cette initiative qui permet de réhabiliter l’existant de manière innovante. Cet espace pratique et moderne prend également en compte l’aspect environnemental, c’est pourquoi l’État a pris part au projet via le Plan de relance avec un financement de 150 000 €. Ce Plan de relance a permis l’acquisition de matériel lumière à basse consommation d’énergie pour réduire de façon notable la consommation d’énergie de l’ensemble du bâtiment. Il permet aussi d’inciter les compagnies du territoire à utiliser ces technologies pour leurs futures créations.
Durant l’été, l’État avec la Loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d’achat a pris une multitude de mesures pour soutenir le pouvoir d’achat de l’ensemble des citoyens. On peut notamment noter, l’aide sur le carburant, la revalorisation des prestations sociales et le plafonnement des hausses de loyers. Les entreprises peuvent également contribuer au soutien du pouvoir d’achat avec le triplement de la prime Macron, la possibilité de racheter les RTT et la hausse du plafond de fiscalisation des heures supplémentaires.
Cette rentrée a enfin été marquée par l’annonce d’une potentielle crise énergétique qui nous oblige à faire preuve de sobriété. Ces efforts de sobriété doivent être mesurés et équitables. Chaque acteur de notre société a le devoir d’agir dans ce sens. C’est pourquoi nous serons vigilants durant les prochains mois à ce que les décisions prises en Conseil municipal soient dans l’intérêt des Chartraines et des Chartrains, sans augmenter la pression fiscale sur vos impôts locaux.
Enfin, ce fut la rentrée de vos conseillers municipaux du groupe Avec Vous Osons Chartres Autrement ! Nous tenons à remercier les agents de la ville et les élus du Conseil municipal pour l’accueil chaleureux réservé à Sophie Ammeux-Tudryn et Christophe Caplain. Nos objectifs restent les mêmes, l’analyse et la construction dans un esprit de concertation et d’écoute pour permettre à notre ville d’évoluer dans les conditions les plus favorables.
Nous vous souhaitons un agréable mois d’octobre !
Contacts :
- M. Fabien Standaert : fabien.standaert@ ville-chartres.fr
- Mme Sophie AMMEUX-TUDRYN
- M. Christophe CAPLAIN
Réseaux sociaux #avecvousosonschartresautrement :
Tribune de la majorité
« TROIS PARKINGS… TROIS MARRONNIERS… TROIS CENTIMES ! »
Voici résumé le tiercé déprimant, déclinant, désespérant, des oppositions municipales lors du dernier Conseil.
Trois parkings ! L’élue Insoumise crie à l’injustice (?) devant le projet de construire trois parkings privés sous le centre-ville historique, pour permettre aux futures familles d’un quartier aujourd’hui trop vide, de stationner leurs véhicules personnels. C’est pourtant du bon sens. Nous n’allons pas demander à tous les Chartrains de payer pour quelques–uns et toutes les familles du quartier pourront en bénéficier, qu’elles habitent un logement public ou un logement privé. Notre politique du logement a toujours favorisé cette mixité sociale si longtemps abandonnée par la gauche d’avant 2001 dans les quartiers populaires de Chartres.
Trois marronniers. Nous descendons d’un cran. A Paris, ils ont Quatennens et Bayou. Ici aussi un beau spécimen ! Vous avez peut-être suivi le feuilleton des trois marronniers poussés sur l’ancien site de la Chambre des Métiers, près du boulevard de la Courtille. Le terrain de ce bâtiment en déshérence est vendu à un promoteur privé qui veut y construire des logements. La Société publique locale (SPL) Chartres Développement Immobilier reste l’actionnaire minoritaire du projet. Son Conseil d’administration l’examine. Parmi ses membres, un élu Vert, architecte de métier, conseiller municipal de Chartres, et aussi vice-président du Conseil régional Centre-Val de Loire en charge des questions environnementales. Compétence ! Légitimité ! Or le conseil d’administration valide à l’unanimité le projet du promoteur qui prévoit aussi le remplacement des trois marronniers par de nouveaux arbres. Mais quelques semaines plus tard, on voit le même élu sauter le mur d’enceinte avec quelques activistes pour s’opposer, trémolos dans la voix et chaînes aux pieds, à l’abattage des trois arbres. Paradoxal, à tout le moins ! Et en Conseil municipal notre cavalier de l’apocalypse chevauche une motion indignée : il faut sauver les trois marronniers ! Ceux qui ont regardé cette séance, et vous pouvez la revoir sur le site internet de la Ville, voient soudain une forme de doute, de stupeur envahir le visage et le regard de l’élu-militant quand notre maire lui rappelle son vote en conseil d’administration. Borborygmes et bafouillis… Mais vite il se raccroche aux branches : la langue de bois (de marronnier ?) du militant renie le vote de l’élu. Enorme ! Aux amis de Sandrine Rousseau, rien d’impossible !
Et enfin trois centimes ! L’extrême gauche cette fois-ci n’y est pour rien, même si elle essayera de relayer. C’est notre nouvel opposant qui veut paraître social à bon marché. Il s’indigne de l’augmentation prévue du tarif des cantines. Entre 1 et 5 % selon les cas. La bonne foi aurait dû à l’inverse le pousser à saluer un effort demandé aux familles inférieur à l’inflation cette année. Mais notre humaniste du pourcentage (il a fait l’ENA) se garde bien de dire que le tarif applicable aux familles les plus défavorisées s’élève à 0,85 euro par repas. Et donc que même 3% de 0,85 équivalent à moins de 3 centimes de hausse par repas. Pour un repas équilibré, complet, où l’enfant a le choix entre deux menus.
A ce moment du Conseil, nous nous regardons : jusqu’où descendront-ils ?
Les Élus de la majorité municipale