Votre mairie – Ses grands projets
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Accélérer la rénovation de l'habitat
Jean-François Plaze, adjoint en charge de l'Action cœur de ville, évoque les problématiques du bâti et du logement en centre-ville (vétusté, inconfort, inadaptation au vieillissement…) et les dispositions prises pour y répondre.
Pourquoi le cœur de ville chartrain mobilise-t-il tant de chantiers de rénovation ?
On parle de dégradation du bâti médiéval, lequel date d'avant le milieu du XVe siècle. Or, il ne reste aujourd'hui à Chartres qu'une quinzaine de maisons réellement médiévales. On est surtout confronté à la dégradation d'un bâti de la fin du XVIIIe et du XIXe, période au cours de laquelle on a continué à construire massivement en ossature bois (technique de bois courts).
Au XIXe, la bourgeoisie aisée a commencé à construire en briques ou en pierres. Ceux qui n'avaient pas les moyens se sont mis à enduire leurs bâtiments pour imiter les bâtiments en pierres. L'origine de l'enduit sur les ossatures bois est liée à un désir de modernité, même si elle n'est qu'apparente. Mais au fil du temps, ces enduits ont endommagé les bâtiments. Ce sont les enduits au mortier de ciment qui ont fait le plus de dégâts en imperméabilisant certes les murs mais aussi, malheureusement, en ne les laissant plus respirer. D'où d'inéluctables dégradations.
Je m'interroge par ailleurs sur le bien-fondé de conserver à tout prix des bâtiments qui ont mal vieilli, au lieu de les démolir pour reconstruire. D'autant qu'on aura beau faire pour le mieux, les logements réhabilités mis à disposition resteront petits, bas de plafond et très peu qualitatifs en matière d'isolation acoustique et thermique.
Quelles sont les principaux enjeux de ce programme de rénovation ?
Notre priorité est de ramener des habitants dans la ville et en premier lieu des familles, afin d'entretenir la dynamique du commerce de centre-ville. Mais nous ne ferons pas venir ces familles en ne proposant que des studios et des T2. Pour les accueillir, nous avons besoin de logements plus grands, notamment dans la perspective de louer à des jeunes actifs.
Or, je suis constamment confronté à des promoteurs qui privilégient studios et T2 pour des raisons de rentabilité économique.
La problématique du logement est aussi liée à l'offre de stationnement qui doit y être associée. Pour la créer, nous travaillons à un projet de trois parkings souterrains, à vocation essentiellement résidentielle.
Quels sont les partenaires qui accompagnent vos actions ?
Nous sommes ravis de pouvoir compter sur l'engagement d'Action Logement pour favoriser la réhabilitation d'immeubles du centre-ville, inclus dans le périmètre chartrain de l'ORT (Opération de revitalisation de territoire). SOLIHA, acteur de l'économie sociale et solidaire, nous assiste pour les montages financiers des opérations (recherche des modes de financement, de subventions…).
J'ajoute que la Banque des Territoires nous aide aussi beaucoup dans le domaine de l'ingénierie en subventionnant par exemple les études que nous confions à SOLIHA ou le cabinet d'architectes qui fait des simulations sur des hypothèses de projets.