Karine Dorange, adjointe en charge de l'Urbanisme et des Travaux

Votre mairie – Ses grands projets

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Karine Dorange : les jardins de l'Évêché au cœur de nos attentions

La municipalité a pris la décision de fermer les jardins de l'Évêché au public. La cause : un réel danger d'affaissement du mur de soutènement de l'une de ses terrasses. État des lieux et des perspectives avec Karine Dorange, adjointe au maire en charge de l'Urbanisme et des Travaux.


Pourquoi avoir fermé au public les Jardins de l'Évêché ?

Rappelons d'abord que la Chartres a acheté pour l'euro symbolique au conseil départemental d'Eure-et-Loir les bâtiments de l'ancien palais épiscopal qui abrite le musée des Beaux-Arts. Et ses jardins attenants, mieux connus sous le nom de jardins de l'Évêché. Ceux-ci s'étagent en larges gradins descendant vers l'Eure, soutenus chacun par un mur.

En juin 2021, un éboulement révèle qu'une cavité s'est formée, fragilisant le mur de soutènement de la terrasse du labyrinthe. Les services de la Ville surveillent la situation, et constatent que le sol est ici en mouvement et que le mur de la terrasse menace de s'affaisser. La Ville fait appel à Géotec, un bureau d'études spécialisé. Celui-ci confirme cette instabilité, causée selon lui soit par la poussée des terres, soit par le déplacement des fondations du mur, ou les deux. Le bureau d'études Ginger effectue des sondages complémentaires au niveau des fondations, et diagnostique « un défaut d'assise du mur inférieur. » Des circulations d'eau sont décelées, de nature à créer une poussée derrière le mur. Enfin, un début de cavité sous le mur est repéré qui s'enfonce dans le coteau.

Tout ceci se passe sous les regards du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), organisme d'État indépendant à la réputation mondialement reconnue. Il rend ses conclusions qui conduisent, avec les expertises pré-citées, le maire à prendre la décision de fermer les jardins de l'Évêché au public.

Il est hors de question de faire courir le moindre risque aux Chartrains et aux touristes. Nous en sommes là.

Serait-il possible de rouvrir une partie des jardins au public ?

La Ville a voulu circonscrire la zone de péril, pour pouvoir rouvrir partiellement au public la partie supérieure des jardins. Le BRGM refuse de réviser ses conclusions sauf si la Ville mettait en place « une surveillance quotidienne permanente y compris le dimanche ». Le coût de ces moyens humains serait considérable.

Les jardins ont besoin d’une opération de confortement complète. Elle est estimée à 4,5 millions d’euros, suite à des travaux qui pourraient prendre deux à trois ans, selon les conditions mises par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) sur la nature des travaux de confortement nécessaires.

La Ville a émis l'idée de créer sous les jardins un parking souterrain financé sur fonds privés et destiné aux habitants du quartier où le stationnement est insuffisant. Qu'en est-il aujourd’hui ?

Une précédente étude avait estimé que le futur parking Saint-André, situé en souterrain sous les jardins de l'Évêché, devrait accueillir 600 places. Construit en béton, il viendrait conforter le sous-sol des jardins sans en modifier les aspects, avec l'objectif qu'ils soient restitués aux Chartrains.

Un autre parking, dit Saint-Pierre, de 300 places celui-ci, serait installé sous l'actuel bâtiment du Centre d'information et de recrutement des forces armées (CIRFA) préalablement relogé ailleurs à Chartres. Les négociations en ce sens ont commencé.