Sophie Goret, adjointe en charge de la Santé

Votre mairie – Ses grands projets

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Sophie Goret : faire aimer Chartres aux futurs médecins

Comment lutter contre le manque de médecins ? Un vrai défi que veut relever Sophie Goret, adjointe au maire en charge de la Politique de santé. Voici ses pistes.


La raréfaction des médecins inquiète tous les Français et les Chartrains aussi. Comment y remédier ?

Ah ! Si j'avais une baguette magique… À Chartres comme à Chartres métropole, nous essayons déjà de faire front commun contre l'adversité, puisque l'Agglomération a voté la non-concurrence entre les communes membres pour interdire toute tentation de débauchage qui serait un non-sens. Je note aussi que toutes les sensibilités politiques ont exprimé leur soutien aux mesures nécessaires.

Enfin, les élus travaillent ici en parfaite concordance avec les professionnels, que ce soit l'Ordre départemental des médecins, la Commission médicale des Hôpitaux de Chartres et les diverses sensibilités des médecins libéraux.

Cette unité est essentielle si nous voulons avoir une chance de relever le vrai défi : attirer de nouveaux médecins sur notre territoire.

Comment leur donner l'envie de venir ici et de s'y installer ?

C'est un défi d'attractivité. En matière médicale, nous ne sommes pas une ville universitaire, et les jeunes Chartrains qui veulent devenir médecins doivent aller étudier à Tours. Et puis, il y a les jeunes internes qui viennent effectuer leurs stages aux Hôpitaux de Chartres. Avec Jean-Pierre Gorges, nous avons entrepris de les rencontrer pour leur présenter la ville et ses attraits : qualité de vie dans une ville à taille humaine, animations autour de notre prestigieux patrimoine, environnement et perspectives positives de développement économique.

Et le 7 décembre dernier, nous les avons invités et reçus pour leur présenter une vidéo-panorama de nos atouts. J'ajoute, car c'est essentiel à leurs yeux, qu'ils sont professionnellement très satisfaits de leur intégration réussie dans les équipes des Hôpitaux de Chartres, dont ils relèvent la très bonne qualité générale.

Vous leur avez également présenté les deux Maisons médicales qui sont en projet ?

Pour des raisons d'accessibilité, la leur comme celle des patients, le projet de Maison médicale située dans l'ensemble du Pôle Gare leur paraît très intéressant.

Pour des raisons de proximité, celle qui va se construire sur le site des Hôpitaux de Chartres au Coudray les intéresse encore davantage. Elle déchargera les urgences en accueillant les « consultations médicales non programmées », pour permettre aux patients qui n'ont pas de médecin traitant d'être pris en charge.

Ces deux projets devraient entrer en service au cours de l'année 2025.

Revenons à leur présent. Quelles sont leurs demandes ?

Elles tournent pour l'essentiel autour des transports entre les Hôpitaux de Chartres au Coudray et la ville et sa gare, et plus particulièrement les samedis et dimanches où les bus sont moins fréquents. Nous nous penchons sur le problème, car ces jeunes gens voudraient pouvoir sortir facilement le soir et en fin de semaine, profiter des plaisirs de la ville et de ses animations, faire leurs courses, etc.

Si nous voulons les convaincre de s'installer un jour à Chartres, il faut leur permettre de s'y rendre facilement pour profiter de ses atouts. Le futur BHNS va bien sûr les y aider, sachant que la plupart d'entre eux sont logés aujourd'hui dans les Hôpitaux eux-mêmes ou dans un hôtel voisin.

À cet égard, le projet de résidence en co-living prévu pour ouvrir tout près de la gare en 2025, leur paraît utile pour eux et surtout, pour leurs successeurs. Car n'oublions pas que ces internes sont toujours étudiants et qu'ils ont besoin des trains entre Chartres et Tours pour continuer à suivre leurs cours au CHU de cette ville. En effet, beaucoup n'ont pas de voiture, et l'amélioration de la ligne SNCF reste une attente véritable.