La Ville réaménage les abords de la cathédrale pour lui offrir un écrin digne de sa splendeur. En remplaçant 10 robiniers malades par 100 jeunes oliviers, ce projet ambitieux allie respect du patrimoine historique, sécurité publique et amélioration environnementale.
Concilier nature en ville, contraintes urbanistiques et respect du patrimoine est, depuis 2001, au cœur de l'action de la Ville. L'embellissement du cloître Notre-Dame est le fruit d'une réflexion sur le temps long. Sa végétalisation n'est pas effacée. Bien au contraire, elle est accrue comme c'est le cas partout en ville, avec la vocation de permettre aux arbres de vivre pleinement. Plutôt que de conserver 10 robiniers malades et dangereux, la Ville installe 100 oliviers, plus à même d'agrémenter cet espace historique.
Un espace embelli, harmonieux et apaisé. Les 100 jeunes oliviers qui vont s'épanouir autour de la cathédrale offrent une solution à la fois pérenne et sobre, en cohésion avec l'identité patrimoniale du lieu.
Comment sont-ils répartis ?
Au lieu d'être plantés, les 100 oliviers sont dispersés en jardinières autour des terrasses des restaurants et de leurs parasols, côtés Portail Nord et Portail Sud. Âgés de 5 ans, ils vont mesurer entre 1,2 et 1,4 mètre. Aujourd'hui c'est leur taille, mais ils pourront encore grandir demain…
| 0€ : C'est le coût, pour le contribuable, des 32 nouveaux parasols installés sur les terrasses des restaurants de l'espace. Leur montant, soit 300 000 €, est directement payé par les restaurateurs dans leur droit de terrasse, et sera amorti en quelques années. |
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On a préféré l'olivier au robinier, mais pourquoi ?
- Arbre d'ornement et d'agrément, l'olivier s'épanouit dans un espace apaisé ;
- un système racinaire moins important ;
- croissance lente et feuillage persistant ;
- l'une des espèces d'arbres qui purifie le mieux l'air en milieu urbain.
Un olivier, le plus beau des symboles
Depuis 6 000 ans, l'olivier est cultivé par l'homme, traversant les époques comme un symbole de prospérité, de paix et de sagesse selon les religions et cultures. Sa force et sa résilience lui permettent de résister aux diverses conditions climatiques. Dans le cadre de son programme 1 000 arbres, la Ville a déjà planté un olivier, face au cinéma, ainsi qu'au cœur du quartier Clos, fin avril.
Autour de la cathédrale, les 100 oliviers résonnent avec l'intemporalité du monument. Placés en jardinières pour protéger les vestiges souterrains, ils grandiront autour de la cathédrale avant d'être replantés dans d'autres quartiers de la ville.
Depuis 2001, Chartres, c'est :
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Nos réponses à vos inquiétudes
Certaines inquiétudes ont émergé concernant ce réaménagement, malgré de nombreuses concertations préalables d'experts et de riverains. Cependant, les avantages des nouveaux oliviers surpassent largement les inconvénients des robiniers abattus : découvrez la réflexion autour de ce projet, et en images, la végétalisation prévue.
LA VILLE NE COUPE QUE DES ARBRES MALADES OU DANGEREUXEn octobre 2024, la Ville a été contrainte de couper les 10 robiniers plantés il y a plusieurs dizaines d'années au niveau des terrasses des restaurants situés entre le Portail Royal et le Portail Sud de la cathédrale. Dès 2021, un diagnostic phytosanitaire pointait, arbre par arbre, leur mauvaise santé et préconisait leur abattage. La raison ? Le robinier est une espèce inadaptée à l'environnement urbain dense. Bois toxique, pollen allergène, système racinaire agressif pour les réseaux, risque de chute… le danger était réel. Les couper était donc une décision motivée par des raisons sanitaire et sécuritaire. L'erreur, c'est de les avoir plantés ici, à une époque où l'on était moins soucieux de la nature. Consultez le diagnostic phytosanitaire réalisé en 2021. (pdf - 141 Ki)
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ASTUCE ANTI-ZAD : AGIR AVANT LE TROUBLE À L'ORDRE PUBLICLa Ville a été informée par la société prestataire de l'imminence d'une action visant à empêcher la coupe des arbres, dès le matin. Au-delà du risque d'entraîner un trouble à l'ordre public, le danger se situait au niveau sécuritaire pour les passants. De fait, il a été nécessaire d'intervenir par anticipation, à 5h du matin, afin de garantir la sécurité et la tranquillité publique. |
LES ROBINIERS N'ONT JAMAIS OFFERT D'OMBRE, ILS SOUFFRAIENT AU MILIEU DU BITUMEObservez la vue aérienne consultable librement sur Google Earth ci-dessous. Les robiniers étaient séparés des parasols déjà existants et n'occupaient qu'une infime place. Ce sont les parasols qui apportaient de l'ombre aux clients et non à tous les passants puisqu'il fallait consommer pour en profiter. Trouver de la fraîcheur autour de la cathédrale avait un prix !
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ON NE PEUT PAS PLANTER DES ARBRES DANS 20 CM DE TERRE, SUR UN SOUS-SOL STÉRILELes robiniers survivaient dans quelques dizaines centimètres de terre, ce qui était insuffisant à leur épanouissement. Les fouilles archéologiques réalisées dans le cadre des aménagements par C'Chartres Archéologie ont révélé des vestiges d'époque gallo-romaine, des tronçons de murs antiques et des sépultures humaines, soit plus de 2 000 ans d'histoire sous terre. En fait, sous les 20 cm de terre, le sous-sol est bâti. Il s'agit donc d'un lieu stérile pour le système racinaire. Or, un arbre, il faut le planter sans se planter, sans lui faire courir un risque sanitaire à court terme… |
ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE : LA VOITURE REMPLACÉE PAR LE PIÉTON, LE NOIR BITUMÉ PAR UNE PIERRE CLAIRESouvenez-vous. En 2000, le pourtour de la cathédrale était un vaste espace bitumé, ouvert à la circulation. Chaque jour, 2 200 véhicules circulaient et stationnaient dans un parking à ciel ouvert en plein secteur sauvegardé. Pour apaiser et magnifier ce secteur, et protéger la cathédrale noircie par cette pollution, la Ville a décidé de le rendre aux piétons en installant des bornes d'accès à son entrée. Le bitume a été remplacé par des dalles claires. Ce dallage est plus résilient au changement climatique dans la mesure où il renvoie la chaleur du soleil au contraire de l'ancien revêtement, sombre, qui l'emmagasinait. Soigné et épuré, le nouvel aménagement s'intègre au paysage du cloître Notre-Dame. Résultat : moins de pollution visuelle et atmosphérique. |
