Actualités de la Ville de Chartres

Outils et services

Outils et services

Chartres, 7e ville moyenne la plus dynamique de France : « Le succès d'une stratégie »

Parade de personnages en tenues médiévalesCadre de vie

02 avril 2021

L'association Villes de France vient de publier un palmarès des centres-villes dynamiques, réalisé par l'agence Mytraffic, leader européen de l'analyse du flux piéton. Chartres prend place au 7e rang de ces villes moyennes de moins de 100 000 habitants.


Méthodologie de l'étude

Le logiciel de Mytraffic utilise les données de géolocalisation livrées par vos téléphones mobiles. Il comptabilise les passages dans plus de 180 zones de centres-villes de moins de 100 000 habitants en France métropolitaine, entre mars 2020 et janvier 2021.

Réalisé pendant la crise de la COVID-19, ce classement prend également en compte la résilience, la résistance de ces centres-villes aux conséquences de l'épidémie.

Consulter l'étude et le palmarès complet.

Les raisons du succès

L'étude cite dans l'ordre : la « reconcentration » des activités au centre-ville, l'équilibre entre l'accessibilité et la « pacification » (zones 30, piétonisation, extension des terrasses…), la rénovation du patrimoine historique et son animation, le management volontariste de l'activité commerciale et la qualité des associations de commerçants locales.

La convergence avec l'étude Intencité

En parallèle de l'étude Mytraffic, Chartres métropole a demandé à l'agence Intencité d'analyser la situation du commerce sur le territoire de ses 66 communes, puis d'en tirer les enseignements pour un plan d'action. L'agence a rendu compte de la première partie de son travail devant le conseil communautaire de Chartres métropole du mois de mars. Vous pouvez en lire une analyse sur le site de Chartres métropole et prochainement dans le magazine Votre Agglo de la mi-avril.

Les données recueillies plus particulièrement sur Chartres seront présentées par la même agence au conseil municipal de Chartres du mois d'avril. Vous pourrez en lire une analyse sur ce même site et dans le numéro du mois de mai du magazine Votre Ville.

Le maire revient sur ce classement

Jean-Pierre Gorges commente ci-après le bon classement de Chartres dans l'étude Villes de France – Mytraffic, la convergence de ces résultats avec les constatations établies par l'agence Intencité. Sans s'arrêter à ces deux constats, il présente sa vision de l'avenir du centre-ville de Chartres.

Votre Ville : Ce bon classement vous satisfait ?

Jean-Pierre Gorges : C'est intéressant parce que c'est factuel, objectif. J'y vois une confirmation du bien-fondé de notre stratégie continue depuis 20 ans. Les faits parlent. On est loin des affirmations souvent gratuites des campagnes électorales.

Et c'est d'autant plus révélateur que ce constat converge avec un autre constat, que la société Intencité réalise pour le compte de Chartres métropole. Cette agence qui travaille partout en France a présenté au conseil d'agglomération les premiers résultats de sa collecte d'informations, qui permettra un diagnostic clair.

Les chiffres de fréquentation du centre-ville de Chartres proviennent d'un instrument de mesure incontestable : nous nous déplaçons tous avec un téléphone portable dans la poche. Ces déplacements sont captés par les opérateurs numériques.

Depuis mars 2020, ils ont calculé qu'un million six cent soixante-dix mille personnes passent chaque mois par le centre-ville de Chartres. Et les confinements successifs n'ont réduit cette fréquentation que de 25 %. Depuis 2001, nous avons entrepris de regrouper dans le centre-ville historique et juste autour la plupart des activités qui créent du passage et le facilitent.

Notre cœur de ville, également cœur d'agglomération, rassemble 600 des 800 commerces de Chartres. Mais nous y avons aussi installé un cinéma, une médiathèque, un conservatoire et bientôt un Hôtel de ville et d'agglomération, un Centre culturel et sportif dans un quartier gare modernisé, etc.

VV : Selon vous, c'est cette fréquentation importante du centre-ville qui favorise le commerce ?

JPG : Il faut raisonner juste : certes, une ville sans commerces est une ville morte. Mais les commerces ne viennent pas par hasard. S'ils s'installent, s'ils se renouvellent et se diversifient, c'est d'abord parce que la ville est attractive et qu'elle fonctionne correctement.

Notre mission n'est pas de créer des commerces et de les faire tourner. Les Chartrains nous ont élus pour faire fonctionner cette ville convenablement. Pour permettre à tout le monde de profiter du centre-ville dans les meilleures conditions : circulation, stationnement, propreté, sécurité, animation, patrimoine entretenu et valorisé, installation d'équipements publics de qualité, etc. Nous avons développé une offre de stationnement pour les voitures (celles-ci restant irremplaçables dans une ville et une agglomération de notre taille), avec 2 000 places en surface et près de 3 000 en souterrain. Cette capacité va encore augmenter, notamment à la gare. Des navettes gratuites font le tour des portes du centre historique et les transports en commun convergent vers le centre.

De plus en plus piétonnier, le centre-ville est animé en permanence, même en période de COVID, grâce à Chartres en lumières et bien d'autres manifestations gratuites, grâce aussi à l'élargissement de l'espace autorisé aux terrasses. Les touristes aussi viennent plus nombreux et parfois deviennent des habitants.

Tous ces investissements réunis rendent la ville plus attractive, et le commerce en bénéficie naturellement. On l'aimerait toujours davantage qualitatif, toujours plus varié dans son offre. Mais je le répète ce n'est pas notre métier. Nous les accompagnons, nous leur facilitons la vie.

VV : Comment regardez-vous la santé du commerce de centre-ville ?

JPG : Nous vivons une crise particulière. Mais grosso-modo je ne vois pas beaucoup d'emplacements commerciaux fermés. En temps normal on considère que 10 % des commerces d'une ville changent de main ou d'enseigne chaque année. C'est 6 % à Chartres.

De plus, cette rotation est utile pour que l'activité commerciale puisse se moderniser, se renouveler, se diversifier, etc. Certains pointent du doigt le danger de la concurrence des centres-commerciaux situés en périphérie. Ils se trompent : il y a 600 commerces dans le centre-ville, 10 dans la galerie Carrefour, une trentaine dans la galerie Leclerc. Aujourd'hui, les concurrents des grandes surfaces sont sur le net, notamment en matière d'électro-ménager, de produits électroniques et informatiques, etc.

La palette de l'offre du centre-ville est donc incomparablement plus importante et plus diversifiée. Il n'y a pas concurrence mais complémentarité. Et nous y veillons.

VV : Comment expliquez-vous que les commerces de bouche, par exemple, aient parfois du mal à subsister ?

JPG : Ceux qui sont là marchent plutôt bien. Mais on en aimerait davantage. L'explication est double. D'abord, le soir venu, après 18 ou 19 heures, les clients repartent chez eux : or ils n'habitent pas assez dans le centre-ville.

Ensuite, et c'est là une vraie spirale négative, les loyers commerciaux sont généralement trop élevés. Les propriétaires du local commercial sont souvent ceux de l'immeuble entier au-dessus, dont les étages restent vides. Le revenu de l'immeuble est assuré par le seul loyer payé par le commerçant du rez-de-chaussée. Cela a marché pendant des années : cette rente de situation n'incitait pas les propriétaires à entretenir et à investir.

Aujourd'hui ce déséquilibre devient insupportable, pour les commerçants-locataires comme pour la bonne santé du bâti du centre-ville historique. Depuis vingt ans que je suis maire, j'en ai visité des immeubles ! Et les élus de notre équipe aussi. Derrière les façades, que nous aidons d'ailleurs à restaurer pour le bel aspect et l'attractivité de la ville, la réalité des intérieurs est souvent moins reluisante.

C'est pour cela que nous sommes déterminés aujourd'hui à inciter, voire si nécessaire à obliger, les propriétaires à restaurer leurs bâtiments. On voit aujourd'hui des commerces menacés de fermeture parce que l'immeuble au-dessus d'eux risque de s'écrouler ! Cela permettra d'y réinstaller des logements (y compris sociaux, mixité sociale oblige) et des habitants, seule manière d'amortir le coût des travaux. Les nouveaux loyers des étages permettront de baisser le loyer des commerces de rez-de-chaussée.

Les nouveaux habitants animeront les soirées du centre-ville, et les commerces de bouche y trouveront de nouveaux clients. Évidemment, nous étudions déjà de nouvelles possibilités de stationnement, privé et public, bon fonctionnement de la ville oblige. Pour tout vous dire, je rêve de voir à nouveau les gosses jouer sur les places du centre-ville historique.

 


Crédit photo : Alexandra Rousseau.

Téléchargez gratuitement l'application Chartres

Cliquer pour accéder à Google Play (nouvelle fenêtre)

Cliquer pour accéder à l'App Store (nouvelle fenêtre)

Rejoignez-nous

Facebook – Ville de Chartres     Twitter – Ville de Chartres

YouTube – Ville de Chartres    Instagram – Ville de Chartres