Votre ville – Découvrir Chartres
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Les églises de Chartres
L'église Saint-Aignan
Une histoire qui débute au Ve siècle
Ses origines remontent aux alentours de 400, lorsqu'est attribuée l'édification de la première église à Anianus, cinquième évêque de Chartres, où il aurait été inhumé. Après sa canonisation, l’édifice prit naturellement le nom de Saint-Aignan.
Proche du château qui dominait alors le quartier de l’actuel marché couvert, l'église Saint-Aignan devint, durant la période féodale, la paroisse des comtes de Chartres. Peu étendue mais prospère, elle comptait notamment parmi ses fidèles de nombreux gens de robe.
Incendies et reconstructions
Ce monument remarquable subit plusieurs incendies jusqu'au XVIe siècle, au point de devoir être entièrement reconstruite après un sinistre qui ravagea le quartier. Seul un portail du 14e siècle, enclavé au centre de la façade, fut conservé.
Jehan de Beauce, maître d'œuvre des travaux de la cathédrale, est sollicité en 1514 pour intervenir sur le chœur et les soutènements de l'église, qui forment l'actuelle crypte donnant sur la rue Saint-Pierre en contrebas, et remplacer le chevet.
Le vaisseau principal avait été conçu pour être voûté en pierre, mais le projet resta inachevé. À la place, un plafond de bois – où l’on peut lire la date de 1625 – fit office de couverture. Le clocher, lui aussi, resta inachevé.
Hôpital militaire, prison puis magasin à fourrage
Au 18e siècle, l’église connut des embellissements avant d’être transformée en hôpital militaire lors de la Révolution.
Vendue en 1793 pour être démolie, elle fut finalement sauvée par ses acquéreurs, mais servit de prison, puis de magasin à fourrage et de dépôt.
Retour du culte et inscription aux Monuments historiques
En 1823, l’église fut rendue au culte après d’importants travaux de consolidation. Sur les onze paroisses existant à Chartres avant la Révolution, Saint-Aignan fut la seule à être rétablie.
Classée au titre des Monuments historiques dès 1840, elle fit l’objet de nouvelles restaurations dans la seconde moitié du XIXe siècle. De style néo-gothique, l’autel, les grilles du chœur et la chaire datent de cette période. Les couvertures de la nef, du chœur, du bas-côté et de la chapelle nord furent alors refaites en ardoises, remplaçant les tuiles d’origine. Jusqu’en 1878, la façade resta partiellement masquée par des maisons, ce qui explique l’entrée demeurée désaxée.
Derrière les portes de l'église Saint-Aignan, des trésors
L’intérieur de l’église surprend par la richesse de ses polychromies. Les peintures qui ornent les murs de la nef offrent une grande variété de motifs, magnifiés par la lumière naturelle.
Saint-Aignan abrite également un ensemble classé de verrières du 16e siècle, représentant des scènes de la Vie de la Vierge, des saints et martyrs, ainsi que des décors architecturaux. Ces chefs-d’œuvre dialoguent avec les vitraux du 19e siècle, réalisés dans l'esprit Renaissance.
La chapelle Saint-Éman
Elle fut autrefois un ermitage, puis un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Florentin de Bonneval.
La chapelle fondée au 9e siècle fut dédiée à Saint-Amand ou Saint-Éman. Saint-Éman vivait au 6e siècle. Originaire de Cappadocce, il étudia à Rome, se rendit à Milan puis à Autun, de là à Orléans où il reçut les ordres, et enfin à Chartres où il opéra de nombreuses conversions. Il mourut assassiné près d'Illiers. La chapelle vendue pendant la Révolution, fut rachetée et réparée.
Aujourd'hui, elle fait partie du Chemin des Arts et accueille chaque année des expositions dédiées à la mosaïque.
L’ancienne église monastique de Saint-Martin-au-Val (11e-12e siècles)
Son chœur surélevé recouvre une crypte remarquable où l'on voit quatre sarcophages d'évêques de Chartres morts au 6e siècle.
L'ancienne église Sainte-Foy (16e siècle)
L'église Saint-Jean-Baptiste (20e siècle)
Le prieuré Saint-Vincent
D’après la légende, le prieuré ainsi que sa chapelle auraient été construit en 860. Deux siècles plus tard, le prieuré appartient à l’abbaye de Bonneval.
En 1705, il est rattaché au Petit Séminaire. D’abord utilisé par les sœurs de l’Union chrétienne, il est vendu en 1764 à un particulier et reste une propriété privée jusqu'à son rachat en 1960 par la SEM de la Ville de Chartres.
En 1993 le prieuré sort de l’ombre lors de son acquisition par la Ville de Chartres pour le transformer en atelier d’artiste et lieu d’exposition d’arts plastiques.
Avec, la collégiale Saint-André et la chapelle Saint-Eman, le Prieuré Saint-Vincent constitue le Chemin des Arts, parcourt de découverte de l’art contemporain.
