C'est parti ! Pour sauver les jardins de l'Évêché, la Ville entreprend depuis le mois de juin les travaux de consolidation temporaire destinés à endiguer la fragilité structurelle du site. Ce plan de sauvegarde sera pérennisé dans un second temps par la création du parking Saint-André pour répondre aux besoins de stationnement des riverains de la basse ville, sans trahir l'esprit des lieux.
L'esprit des jardins de l'Évêché vivra ! Fermé au public après l'apparition d'un vide de dissolution de plusieurs mètres de diamètre en juin 2021, le site demeure globalement menacé par les fissures structurelles sur les murs de soutènement des terrasses. À cela s'ajoute sa relative instabilité géologique, matérialisée par des mouvements de sol risquant d'entraîner un glissement de la terrasse jusqu'aux abords de la chapelle Saint-Piat.
Fin 2024, l'effondrement du coteau déstabilisé au niveau du parking public a accéléré la nécessité d'agir pour sauvegarder ce trésor patrimonial et historique.
« Les travaux de consolidation temporaire des jardins de l'Évêché ont débuté en juin : première étape d'un projet d'envergure. »
Soutenir l'ouvrage
La phase de consolidation temporaire des jardins de l'Évêché a commencé en juin sur les murs de soutènement, où des assises sont installées pour stabiliser les terrasses. L'intervention consiste à sécuriser les lieux par un étaiement provisoire (plot béton et étaiement en bois) qui permet de maintenir la structure provisoirement dans l'attente des travaux définitifs.
Par ailleurs, la cavité révélée par les sondages à 7 mètres de profondeur présente une fissure de décharge dans la voûte due à la pression du poids du mur supérieur. Elle fait l'objet d'une opération de comblement. Ces interventions s'achèveront fin juillet.
Des merveilles archéologiques à révéler
En parallèle, les équipes de C'Chartres Archéologie sont mobilisées pour effectuer une surveillance de cette phase de consolidation temporaire et veiller à la documentation des informations archéologiques qui en surgissent.
Prochainement, un diagnostic sera réalisé afin de mieux comprendre le potentiel archéologique des jardins de l'Évêché. Pour cela, plusieurs techniques de prospection géophysique et géotechnique seront employées ainsi que des sondages au moyen d'une pelle mécanique dans les zones du site moins fragiles.
À l'issue de cette phase, le rapport de diagnostic permettra aux services de l'État de formuler ses prescriptions avant de planifier les opérations de fouilles archéologiques de plus grande ampleur. Avec l'objectif de répondre à une question : quels étaient les niveaux de recouvrement d'occupation humaine sous les jardins ?
Au-delà de l'urgence, l'opportunité…
Le 13 mars, le Conseil municipal a approuvé le lancement d'un concours destiné à concevoir le projet qui sauvera définitivement les jardins de l'Évêché. Il a pour objectif de redonner au site toute sa splendeur et de le restituer aux Chartrains et touristes.
Forte de cette ambition, la Ville souhaite répondre au besoin de stationnement résidentiel demandé par les habitants de la basse ville. La création du parking Saint-André, sous les jardins de l'Évêché, servira à la fois à sauver l'édifice grâce à un soubassement en mur et offrira 400 à 500 places aux résidents.
Le parking désencombrera les rues de la basse ville et permettra de rouvrir les liaisons piétonnes entre la basse ville et la ville haute.
En complémentarité, un second parking résidentiel souterrain sera construit à la place du Cirfa, près de la place Saint-Pierre. Avec ses 250 places minimum, il sera surplombé d'un belvédère paysager offrant un point de vue unique sur les chevets des églises Saint-Pierre et Saint- Aignan, et de la cathédrale.
