Exilés arméniens réfugiés en France, Missak Manouchian et son épouse Mélinée avaient choisi de défendre la France. Un vibrant hommage leur a été rendu par la Ville lors de l’inauguration du square à leur nom, rue Charles-Brune.
Le 22 avril, le square Mélinée et Missak Manouchian a été inauguré rue Charles- Brune, en présence du maire Jean-Pierre Gorges, des élus de la Ville, de Philippe Dumas, directeur de cabinet du préfet d’Eure-et-Loir, de Lionel Geollot, conseiller régional, de Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon, et de Jean-Pierre Sakoum, président du comité pour la panthéonisation du résistant. Le 21 février 2024, Missak Manouchian et son épouse Mélinée entraient au Panthéon. Figure de la Résistance et orphelin du génocide des Arméniens, il a dirigé d’août à novembre 1943 les Francs-tireurs et partisans, maind’oeuvre immigrée (FTP-MOI) qui menait la lutte armée à Paris. Arrêté par la police parisienne le 16 novembre 1943, il est fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944 à l’issue du procès dit de l’Affiche rouge.
Au cœur du Chemin de mémoire
« J’ai proposé ce lieu passant, au coeur du Chemin de mémoire et du quotidien des Chartrains, a déclaré à cette occasion Jean-Pierre Gorges. Missak Manouchian a choisi la France comme terre d’accueil et patrie à défendre, et la liberté comme idéal universel. 80 ans après son exécution, il entre au Panthéon, et par lui, tous les résistants de l’Affiche rouge et les résistants étrangers. La mémoire de celui qui se disait Français de préférence nous rappelle que la liberté se mérite, se défend et se transmet. » L’aménagement du square fait écho à son histoire. « Nous avons repris la forme en V de l’Affiche rouge qui rend hommage aux 22 membres du groupe FTPMOI tombés avec Missak et toutes les essences plantées sont rouges, en symbole » précise Maria Jebli- Chedeville, adjointe chargée de la démarche Éco-ville.