Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Mai 2025
Tribune « Chartres Écologie »
BUDGET 2025 : VISION OBSOLÈTE ET FOLIE DES GRANDEURS
Le dernier conseil municipal était centré sur le vote du budget 2025.
Nous avons voté contre ce 24e budget de l'équipe de M. Gorges qui prévoit des investissements toujours plus importants. La dette va augmenter encore de 20 millions d'€ et ses intérêts coûteront 3,6 millions d'€ en 2025. Si la majorité méprise toujours dangereusement les limites planétaires, elle est heureusement confrontée aux limites financières.
Nous échapperons au projet insensé de musée sous l'esplanade de la cathédrale. Le soulagement est d'autant plus grand lorsqu'on constate le fiasco minéral, glacial et très vite suffoquant de l'aménagement des abords de Notre-Dame qui aura englouti 15 millions sous un sarcophage bétonné géant d'où émergent 32 parasols. Les 5 millions provisionnés sur trois ans pour le confortement des murs de soutènement des jardins de l'évêché seront d'une utilité bien plus grande afin de réouvrir ce lieu historique dont nous sommes privés depuis de nombreuses années. Exemples d'investissements qui illustrent pourquoi les priorités de cette équipe municipale ne sont pas les nôtres. Pour les années 2025 à 2027 :
- Seulement 305 000 € pour l'accessibilité aux personnes à mobilité réduite quand 1 450 000 € sont affectés à la maison Picassiette.
- 985 000 € pour l'ensemble des écoles mais 300 000 € pour 32 parasols.
- 13 000 000 € pour une salle de sport dans le quartier des clos. Nous étions favorables à un équipement sportif dans ce quartier, mais devait-il absolument être « d'excellence » et atteindre ce budget alors que de nombreux équipements auraient besoin d'être mieux entretenus.
- Le report du projet du « On » (salle de musiques actuelles) pour lequel seuls des travaux de restauration de la couverture sont prévus. Les jeunes ne sont décidément pas une priorité…
Le budget 2025 reflète une vision dépassée ignorant un quart de siècle de bouleversements sociétaux, éthiques, scientifiques et environnementaux.
Notre projet : accompagner notre ville pour la rendre avant tout plus solide face à l'avenir, agréable à vivre pour toutes et tous plutôt qu'uniquement « attractive ». Nos priorités : la jeunesse, le bien-être de nos ainés, l'adaptation aux handicaps, la solidarité et l'inclusion culturelle, la qualité et la disponibilité d'une nourriture de proximité respectueuse de la biodiversité, une eau saine, un urbanisme favorable à la santé et l'épanouissement, des mobilités actives en toute sécurité… Ces sujets, trop longtemps oubliés, seront enfin au cœur d'une politique adaptée à notre époque, au futur et à une population qui retrouvera sa place au cœur du débat et des décisions quant à l'usage de ses contributions.
Venez rencontrer « Chartres en commun » union des gauches, de l'écologie et de citoyennes et citoyens pour donner votre avis, vous informer, débattre lors d'une réunion publique : samedi 17 mai à 14 h 30 à la Maison pour tous de Rechèvres Vous avez une difficulté de déplacement pour venir à cette réunion ? N'hésitez pas à nous adresser un mail : nous pourrons vous proposer un co-voiturage.
Jean-François Bridet, Brigitte Cottereau, Olivier Maupu, Sylvie Torre, conseillers municipaux Chartres Ecologie.
Courriel : Chartres2026@ mailo.com
Facebook : @chartresecologie
Tribune « Chartres à Gauche »
LE HANDICAP À CHARTRES
À Chartres, la charte Ville Handicap, signée le 1er juin 2024 par la municipalité et 17 associations, décline dans tous les domaines de la vie dans la ville, et pour toutes les catégories de handicap, ce qui est déjà fait, ce qui est en cours et ce qui reste à faire. C'est intéressant et détaillé. Mais beaucoup de projets visent à « sensibiliser », « promouvoir » « faire connaître » « soutenir », sans que rien de concret ne soit dit sur les moyens collectifs, matériels et financiers, mis en œuvre. On ne sait pas si un bilan a été fait des actions déjà réalisées. On ne sait pas non plus de quelle façon et dans quelle mesure la municipalité travaille avec les personnes handicapées et leurs associations pour rentrer dans le détail des réalisations. À Lorient et Laval, par exemple, une application interactive et collaborative permet de rectifier des aménagements urbains qui avaient imparfaitement intégré les difficultés à se déplacer, par exemple pavés trop écartés, déclivités de terrain peu perceptibles par les marcheurs à pied, etc.
Le dernier conseil municipal a voté le budget 2025. En ce qui concerne celui qui est dédié aux Personnes à Mobilité Réduite, 5 lignes sont budgétées, pour un total de 220 000 euros en 2025. À quoi correspondent concrètement ces sommes ? La question a été posée de savoir comment cet argent était relié à deux autres lignes budgétaires, celle de la réfection du dallage dans la zone piétonne Bois Merrain-Marceau-Tonnellerie et celle des pavages rue Serpente et rue au Lait. Le maire n'a pas répondu. Dans quelle mesure ces réfections faciliteront-elles pour longtemps les déplacements des Personnes à Mobilité Réduite, et aussi ceux des vélos et des poussettes ?
Il n'y a pas dans le document que nous avons eu à voter de lignes budgétaires pour les autres formes de handicap, mental, psychique, auditif, visuel… La municipalité donne aux associations des subventions, à elles ensuite de se débrouiller pour que les droits des personnes soient mieux respectés. Or ce n'est pas aux associations de pallier les manques de politiques publiques plus ou moins défaillantes. Les personnes handicapées ne sont pas tant des objets de soin que des sujets de droit, il ne faut cesser de le répéter. Pour faire face à la persistance des stéréotypes, préjugés, discriminations vis-à-vis des personnes en situation de vulnérabilité, la ville doit garantir à tous les habitants, sur un pied d'égalité, le droit de jouir de leur environnement. Ce qui bénéficie aux uns est aussi utile pour les autres, quand on s'intéresse d'abord aux plus fragiles. Pour cela il faut un budget plus conséquent.
Nous construisons le programme et la liste « Chartres en commun ». Le samedi 17 mai à 14 h 30 à la Maison pour tous de Rechèvres, nous organisons la deuxième réunion publique. Nous vous y invitons.
Jacqueline Marre : jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost : boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune de l'opposition sans étiquette
LA MORT DU CENTRE-VILLE N'EST PAS INÉVITABLE !
Ces dernières semaines, de nouvelles enseignes ont fermé boutique, en particulier sur la rue de la Pie, qui est pourtant un symbole du commerce chartrain. Nous saluons les commerçants qui ont tout essayé pour faire vivre l'activité à Chartres. Leurs vitrines vont rester vides, souvent de longs mois. Leur triste spectacle s'ajoute à celles de nos galeries commerçantes, aussi tristes que sales.
Les raisons sont nombreuses. Oui, les loyers sont trop chers dans le centre-ville, c'est un fait. La ville aide-t-elle les commerçants sur ce sujet ? Bien au contraire, elle augmente insidieusement les tarifs des terrasses des commerces, encore récemment en augmentant les droits jusqu'à 33 % place de la cathédrale, à l'occasion de l'installation des parasols à 330 000 euros à la place des arbres. Et puis il y a bien sûr le parking, un des plus chers de France après Paris à 3 euros de l'heure, qui tue le commerce à petit-feu – mais ça n'intéresse pas le maire, ses adjoints et les conseillers municipaux délégués, qui ne payent pas le parking et ont chacun une carte 24/7 pour tous les parkings, qui est pris en charge par la mairie, donc par le contribuable.
Le résultat, c'est que la zone commerciale de Barjouville n'a jamais été aussi fréquentée, et le centre-ville chartrain aussi déserté. L'offre commerciale, aussi, n'est souvent pas au rendez- vous : la ville n'a pas besoin de davantage d'opticiens ou de restaurants, aussi talentueux ou délicieux soient-ils, mais a une responsabilité d'attirer et de faire durer des commerces variés, de qualité, dans notre centre-ville.
Cette situation n'est pas inévitable ! Nombreuses sont les villes qui, pour dynamiser leur centre-ville, ont mis en place la gratuité du stationnement : première demi-heure gratuite à Bourges, première heure gratuite en parking souterrain à Châteauroux, La Roche-sur-Yon…
Le résultat est sans appel : un centre-ville plus attractif et des commerces qui survivent mieux face à la concurrence des zones commerciales. Vite, faisons une heure de parking gratuite pour sauver notre centre-ville !
Ladislas Vergne : ladislas.vergne@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
80 ANS APRES L'ARMISTICE DE 1945, UNE MEMOIRE PLUS QUE JAMAIS VIVANTE
Il y a 80 ans, le 8 mai 1945, l'Europe tournait enfin la page d'un conflit d'une violence inédite. L'armistice signé ce jour-là mettait un terme à la Seconde Guerre mondiale en Europe, après six années de guerre totale, de destructions massives, de crimes contre l'humanité, et de sacrifices incommensurables. Ce jour marquait la victoire des forces alliées contre le nazisme, mais aussi la libération d'un continent asphyxié par l'oppression, la haine, et la barbarie.
Chaque année, nous commémorons cette date avec gravité et reconnaissance, en hommage à celles et ceux qui ont résisté, combattu, souffert et parfois donné leur vie pour que triomphent la liberté, la paix et les droits fondamentaux. Cette mémoire collective, bâtie sur le courage des anonymes comme des figures historiques, est l'un des fondements de notre démocratie.
Cette année, cette commémoration prend une dimension toute particulière.
Alors que notre monde est à nouveau secoué par des conflits armés, que la guerre s'est réinstallée sur le sol européen en Ukraine, que les tensions s'aggravent au Moyen-Orient ou encore dans la région indo- pacifique, nous sommes confrontés à un climat mondial instable, imprévisible et parfois inquiétant. Dans ce contexte, les discours de haine, de division, de rejet de l'autre ou de défiance envers la démocratie trouvent à nouveau un écho. Les droits humains, la liberté d'expression, le pluralisme sont parfois remis en cause, y compris dans des pays que l'on croyait à l'abri de tels reculs.
Face à ces défis, nous avons une responsabilité collective : celle de rester vigilants. Car la paix n'est jamais un acquis. Elle est un combat quotidien, une construction patiente, un engagement permanent. Elle se tisse dans les institutions républicaines, dans l'éducation, dans les relations entre les peuples mais aussi, plus simplement, dans nos quartiers, dans notre vie citoyenne, dans notre manière de faire société ensemble.
Se souvenir de 1945, ce n'est pas uniquement rendre hommage au passé. C'est tirer des leçons pour le présent. C'est se rappeler à quel point la démocratie est précieuse. C'est mesurer ce que coûte l'oubli, l'indifférence ou l'inaction. C'est, en somme, défendre les valeurs qui ont permis de reconstruire l'Europe sur les ruines de la guerre : la liberté, la solidarité, la coopération entre nations, le respect de la dignité humaine.
À Chartres, en tant qu'élus de la minorité municipale, nous portons cette mémoire avec conviction. Pour nous, commémorer le 8 mai 1945 ne doit jamais se réduire à un exercice rituel ou figé. Il s'agit au contraire d'un moment de réflexion et de mobilisation. Un moment pour interroger ce que nous faisons, ici et maintenant, pour préserver l'héritage de ceux qui se sont battus pour notre avenir.
Nous saluons les efforts entrepris par la Ville de Chartres pour faire vivre le devoir de mémoire. Les actions éducatives à destination des jeunes générations, le soutien aux associations d'anciens combattants, la mise en valeur des lieux de mémoire sont autant d'initiatives que nous jugeons essentielles. Ces démarches ne sont pas des à-côtés, elles sont au cœur de l'apprentissage de la citoyenneté. Elles permettent de transmettre les valeurs républicaines, de renforcer le lien entre les générations, et d'éveiller les consciences.
Nous réaffirmons notre volonté d'encourager toutes les initiatives qui permettent à cette mémoire de rester vivante, incarnée, et tournée vers l'avenir. Car c'est en regardant lucidement notre passé que nous pouvons bâtir un avenir plus juste, plus solidaire, plus humain. En ce mois marqué par l'Histoire, nous vous souhaitons un mois de mai serein et porteur d'espoir.
- M. Fabien STANDAERT : fabien.standaert@ ville-chartres.fr
- Mme Sophie AMMEUX-TUDRYN : sophie.ammeux.tudryn@ ville-chartres.fr
- M. Christophe CAPLAIN : christophe.caplain@ ville-chartres.fr
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Tribune de la majorité
« FRANÇAIS, NON PAR LE SANG REÇU MAIS PAR LE SANG VERSÉ »
Il y a quelques jours, nous avons vécu une belle cérémonie. Ce fut lors de l'inauguration, rue Charles-Brune, du square dédié à Mélinée et Missak Manouchian. Il était un résistant communiste, exécuté par les nazis en 1944, en compagnie de 23 autres, des exilés arméniens ou juifs pour la plupart, tous étrangers. Missak Manouchian avait survécu au génocide arménien dans sa Turquie natale avant de trouver refuge en France, où il avait mené une vie d'ouvrier et de poète, de syndicaliste aussi, de militant politique enfin, célébré plus tard par Louis Aragon dans un texte mis en musique et chanté par Léo Ferré : « l'Affiche Rouge ».
Aux côtés de notre Maire et d'élus de la Ville, le directeur de cabinet de Monsieur le Préfet d'Eure-et-Loir, le conseiller régional communiste Lionel Geollot, ont salué ce couple d'exception. Étaient également présents Monsieur Guillaume Roubaud-Quashie, directeur de la Maison Elsa Triolet-Aragon, et Monsieur Jean-Pierre Sakoun, président du Comité pour l'entrée au Panthéon de Missak Manouchian. On sait que Mélinée et Missak furent panthéonisés l'an dernier et des Chartrains avaient souhaité que votre ville honore également ces deux héros.
À la veille d'être fusillé, Missak écrivit à Mélinée une lettre d'adieu restée célèbre. Il lui recommandait de se remarier, d'avoir des enfants et de retrouver le bonheur d'être aimée. Il lui demandait aussi de faire vivre sa mémoire et celle de ses camarades. Mélinée resta seule et consacra tout le reste de son existence à cette œuvre de mémoire.
Le square baptisé de leur nom, au long de notre Chemin de mémoire, porte témoignage de la volonté de la Ville de s'associer à cette grande histoire. Tous les noms de leurs camarades exécutés sont ici inscrits en leur compagnie.
Missak Manouchian écrivait en effet ne pas se regarder comme un simple partisan. « Je meurs en soldat régulier de l'armée française de la Libération ». Tous deux avaient choisi leur Patrie. « La nationalité française, nous ne l'avons pas héritée, nous l'avons méritée ».
PS : Certains s'étonneront peut-être de trouver la relation de cet évènement dans le cadre d'une tribune parfois plus polémique. Nous y voyons seulement l'occasion de souligner combien certains sujets dépassent les oppositions, deviennent consensuels quand ils refusent tout sectarisme et toute instrumentalisation de la mémoire nationale. L'extrémisme n'y a pas sa place et nous nous en réjouissons. À cet égard, il est bon que certains (ils se reconnaîtront) en aient été témoins.
Les élus de la majorité municipale