« Je commence tout petit pour finir énorme », c’est comme ça que Ravel définissait la pièce qu’il terminait de composer en 1928.
Comme un garnement qui faisait une bonne farce. Cette œuvre, c’était le Boléro. Une partition sans musique insistait-il, une fabrique orchestrale sans objet, un suicide dont l’arme est le seul élargissement du son. Phrase ressassée, chose sans espoir et dont on ne peut rien attendre. Voilà au moins, conclut Ravel, un morceau que les orchestres n’auront pas le front d’inscrire à leur programme. Le Boléro est aujourd’hui l’œuvre musicale la plus jouée au monde. Un spectacle du Théâtre du Détour