Lectorale de Bruno Saint-Riquier et Antoine Marneur.
Depuis longtemps, je veux écrire une sorte de dictionnaire amoureux de Beckett, mais comme lui, je procrastine. J’ai déjà l’incipit : « Beckett était un paradoxe vivant sur deux pattes de cigogne. » Tous ceux qui ont eu la chance de le connaître ne tarissent pas d’éloge, c’était un homme exemplaire, attentif à chacun, une âme de roi. Pourtant, aucun homme n’a été aussi désabusé de la vie, du monde et de lui-même. Là, est le paradoxe beckettien, et ce n’est pas le seul.