Léon Mathieu Cochereau, Vue du boulevard des Capucines, 1809

Sortir à Chartres

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Léon Mathieu Cochereau

Du 20 septembre 2025 au 1er février 2026, le musée des Beaux-Arts de Chartres consacre une exposition au peintre Léon Mathieu Cochereau (1793-1817).

Léon Mathieu Cochereau, Autoportrait dans l’atelier, vers 1817, huile sur toile, 80 x 100 cm, collection particulière. © Ville de Chartres – Musée des Beaux-Arts

Né à Montigny-le-Gannelon (Eure-et-Loir), Cochereau se forme auprès de Jacques-Louis David (1748-1825) au début des années 1810. C’est dans le dernier atelier du grand maître du néoclassicisme qu’il s’initie à la peinture, avec un goût marqué pour la représentation de scènes d’atelier et de vues de salles du musée des Monuments Français d’Alexandre Lenoir. Neveu du peintre de panoramas Pierre Prévost (1764-1823), Cochereau n’a pas le temps d’avoir une longue carrière, puisqu’il meurt en mer, lors d’une expédition menée au Levant par le comte de Forbin.

L’exposition bénéficie du prêt d’œuvres venant de plusieurs institutions, comme le musée des Beaux-Arts et d’Histoire Naturelle de Châteaudun, la Société Dunoise d’Archéologie, le musée des Pêcheries de Fécamp, le musée Carnavalet, les musées du Mans, le musée d’Arts de Nantes, le musée des Beaux-Arts de Reims, le musée de La Roche-sur-Yon, le musée Bonaparte d’Auxonne, l’ensemble scolaire Saint-Martin d’Angers et des prêteurs privés. 

Le déroulé de l'exposition

L’exposition brosse un panorama complet de la production de Cochereau.

Introduction

Cette section insiste sur l’ancrage chartrain du peintre dunois. C’est en effet Camille Marcille (1816-1875), peintre et conservateur du musée de Chartres qui a livré la première notice sur Cochereau, et qui a également copié deux œuvres de l’artiste, qui sont exposées. 

La figure de son oncle Pierre Prévost est rapidement évoquée par un tableau et un dispositif numérique permettant au visiteur de découvrir l’une de ses œuvres les plus célèbres, le Panorama de Paris pris du toit du pavillon de Flore, aux Tuileries.

La formation de l'artiste

La formation de Cochereau est détaillée grâce à deux tableaux majeurs, « Académie à la bougie » et « L’Atelier de David au Collège des Quatre Nations ». Ils permettent de suivre l’apprentissage artistique d’un jeune artiste à Paris au début du XIXe siècle.

Des sculptures du musée reproduisant celles visibles dans les tableaux sont exposées, ainsi que des toiles peintes par Pagnest, Robert, Couder ou Schnetz, quatre artistes formés par David et alors amis de Cochereau. Ces artistes ont été identifiés dans les ateliers représentés.

Léon Mathieu Cochereau, Intérieur d’une académie de dessin éclairé par la lampe, avant 1814, huile sur toile, 47 x 55,5 cm, Châteaudun, musée des Beaux-Arts et d’Histoire Naturelle, dépôt de la Société Dunoise d’Archéologie, inv. SD.81.41.

La représentation de salles du musée des Monuments français

L'artiste s’intéresse beaucoup aux salles du musée des Monuments français, créé par Alexandre Lenoir en 1795 et ouvert au public jusqu’en 1816. Situé au couvent des Petits-Augustins, ce musée rassemblait des pièces architecturales récupérées après la vague populaire de destructions du patrimoine intervenues pendant la première période révolutionnaire française (1789-1794), et il a participé à la création de l'idée de « monument historique » et d'inventaire. Cochereau a peint de nombreuses vues du lieu, dans lesquelles il détaille précisément les œuvres exposées, qu’il s’agisse de sculptures ou de vitraux.

Les leçons données par l’Abbé Sicard

Il a représenté Sicard en plein exercice ce qui s’appelait l’Institution des Sourds-muets (actuel INJS), devant un parterre de gens de la bonne société. Cochereau a exécuté une esquisse pour une grande composition, qui fut elle terminée par Antoine Auguste Massé, artiste sourd. Les deux œuvres sont conservées au musée des Beaux-Arts, et permettront de convoquer des documents abordant la question de l’éducations des personnes sourdes au début du XIXe siècle.

Léon Mathieu Cochereau et Antoine Auguste Massé, Une Leçon aux Sourds-muets, années 1810, huile sur toile, 51 x 64.5 cm, Chartres, musée des Beaux-Arts, inv. 3808. © Ville de Chartres – Musée des Beaux-Arts

Cochereau dans son atelier

Enfin, Cochereau, en jeune artiste ambitieux, s’est souvent représenté dans son atelier. Il existe plusieurs tableaux, tant à Chartres qu’à Châteaudun ou en collection particulière, qui montrent l’artiste, élégamment vêtu, au milieu de ses travaux et de ses documents de travail. Ces toiles sont similaires, mais se distinguent par quelques détails importants, qui précisent la pratique artistique de ce peintre dont les débuts étaient pleins de promesses, mais qui mourut à 24 ans.


Informations pratiques

Cette exposition a lieu du 20 septembre 2025 au 1er février 2026 :

  • Mardi, mercredi, vendredi et samedi de 10h à 12h30 et de 14h à 18h.
  • Jeudi de 10h à 12h30 et de 14h à 20h.
  • Dimanche de 14h à 18h.
  • Fermé les lundis, et exceptionnellement les 1er et 11 novembre, 25 décembre 2025 et 1er janvier 2026.

Adresse : 29, cloître Notre-Dame, 28000 Chartres.

Visite individuelle libre : sans réservation aux horaires d'ouverture.

Visite en groupe libre ou guidée : sur réservation auprès de l'Office de Tourisme au 02 37 18 26 23.

Tarifs :

  • Tarif plein : 7 €
  • Tarif réduit * : 3,50 €
  • Gratuit ** (voir conditions)

* (Pass Chartres expérience, groupes (≥10), visiteur accompagnant une personne handicapée, moins de 18 ans).
** (1er dimanche de chaque mois, moins de 18 ans, étudiants, bénéficiaires du RSA ou assimilé, pré-visite de l'enseignant, Amis du Musée de Chartres, membres de la SAEL, membres de l'ICOM/ICOMOS, de l'association des Musées de la Région Centre-Val de Loire, détenteurs de la Carte Culture et du Pass Education, guides-conférenciers, journalistes, personnes handicapées).

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