Votre mairie – Ses grands projets
Votre mairie – Ses grands projets
Juin 2025
Tribune « Chartres Écologie »
Plus on coupe d’arbres à Chartres et plus les numéros de « Votre ville » foisonnent de verdure, mais la communication ne suffit pas ! Les Chartraines et les Chartrains ne sont pas dupes et le disent ouvertement aux médias, sur les réseaux et de vive voix quand nous les rencontrons lors des porte-à-porte que nous menons avec Chartres en Commun.
Nous étions ce mois-ci dans le quartier de Rechèvres pour entendre les propositions de la population, les demandes et les critiques. Nous construisons notre programme avec chacune et chacun, des plus jeunes aux plus âgés. On nous dit que la ville a changé en 25 ans : « Nous avons du mal à la reconnaitre. », « Elle perd de son âme de jour en jour. », « C’est une ville conçue pour des badauds qui viennent regarder une vitrine », « C’est du spectaculaire qui coûte très cher ! », « Qui va pouvoir habiter dans tous ces immeubles qui poussent partout avec des loyers toujours en hausse ? », « La ville n’est pas faite pour les jeunes. », « Couper les arbres pour mettre des parasols, c’est une aberration !». L'affaire des parasols de la cathédrale, c'est le robinier qui cache la forêt des inégalités : à la Madeleine, les dizaines d'arbres récemment abattus avaient grandi avec les voisins du quartier avant de laisser place à des logements de béton financièrement inaccessibles pour la plupart d'entre eux.
Monsieur le maire utilise « Votre ville » pour se faire interviewer sur 5 pages en mai, il utilise la radio et la télé locale et tout ceci aux frais de la commune et de l’agglo pour tenter vainement de se justifier. Nous savons que notre ville et notre agglo sont très endettées et que les choix qui sont faits ne profitent pas au quotidien des Chartraines et des Chartrains. Avec Chartres en Commun nous construisons un projet à taille humaine pour que toutes et tous se sentent considérés, impliqués et accompagnés par une municipalité à l’écoute. Le samedi 17 mai à la MPT de Rechèvres, nous étions à nouveau une centaine de personnes réunies pour échanger autour des thématiques de la culture, des finances, de la nature en ville, de l’eau, de l’alimentation, de la vie associative et du sport, de l’économie, du commerce et du tourisme. Notre programme se construit en commun. La dynamique est lancée.
Nous vous donnons rendez-vous le dimanche 29 juin entre 12h30 et 16h30 à la maison pour tous du Pont-neuf pour une nouvelle rencontre citoyenne. Rejoignez-nous pour faire des rencontres, donner votre avis, débattre, vous informer, partager à boire et manger, c'est à dire faire société.
Jean-François Bridet, Brigitte Cottereau, Olivier Maupu, Sylvie Torre, conseillers municipaux Chartres Ecologie.
Courriel : Chartres2026@ mailo.com
Facebook : @chartresecologie
Tribune « Chartres à Gauche »
NOVO NORDISK, UNE EXTENSION QUI INTERROGE.
L’entreprise Novo Nordisk, installée à Chartres depuis 1961, agrandit considérablement son site. Sa surface passe de de 110 000m2 à 230 000m2, 500 emplois seront créés d’ici trois ans, et 2,1 milliards d’euros sont investis.
Quand il s’agit de transformations aussi conséquentes, l’Etat oblige à une concertation publique, parce qu’elle est d’intérêt général, avant que le projet ne soit définitivement arrêté (Commission Nationale du Débat Public, CNDP). Elle a eu lieu en 2024, et a donné son feu vert, mais elle s’est faite bien après que l’extension de Novo Nordisk a été actée et que les travaux avaient commencé ! Le fait accompli, c’est une politique bien contestable !
Le débat public n’a pas eu l’ampleur qui aurait été nécessaire ; il a pourtant fait surgir de nombreuses questions, sur l’augmentation du trafic voitures et camions par exemple, sur les mobilités douces, sur les nouveaux besoins en eau, sur les emplois et la formation, etc. La plupart des réponses sont en attente.
En décembre 2024, l’agglomération a voté une « gouvernance commune Chartres métropole – Cosmetic Valley – Novo Nordisk » ainsi que la création d’un « campus de formation dédié à la pharmacie et à la cosmétique ». Ces formations seront proposées par des établissements privés, et seront payantes, puisqu’aujourd’hui l’Éducation Nationale ne permet pas encore suffisamment de répondre aux besoins de ce type d’industrie. Qu’une politique publique participe largement à l’installation de formations privées, ce devrait être soumis à discussions publiques.
Mais il y a aussi d’autres craintes.
D’ordre éthique d’abord. Novo Nordisk a fait jusqu’ici des bénéfices très importants : plus de 13 milliards d’euros en 2025, grâce à deux produits : l’un est un médicament contre le diabète, qui a aussi des propriétés de coupe-faim, et l’autre est destiné à lutter contre les obésités sévères. Arrivé sur le marché français en octobre 2024, ce dernier n’est pas remboursé.
Novo Nordisk est associée à une fondation du même nom qui subventionne des études susceptibles d’orienter les politiques de nutrition. Cela interroge, tant le lien est établi entre la mal-bouffe et les risques sanitaires engendrés (diabète et obésité).
D’ordre économique ensuite. 96 % de la production de Novo Nordisk est destinée à l'exportation. Les menaces d’augmentation des droits de douanes proférées par le Président des États-Unis, augmentent les risques financiers pour l’entreprise, car l’industrie américaine fabrique aussi un médicament contre l’obésité. De plus le Danemark, le pays de Novo Nordisk, est aujourd’hui malmené par M. Trump. Ce nouvel environnement financier et politique fragilisera-t-il les investissements chartrains ?
Que des industries s’implantent dans une ville, on peut s’en féliciter. Attention tout de même à veiller à leur diversité, à l’équilibre avec les territoires voisins, aux risques encourus si un secteur de poids du bassin d’emplois venait à rencontrer des difficultés.
Jacqueline Marre : jacqueline.marre@ ville-chartres.fr
Boris Provost : boris.provost@ ville-chartres.fr
Tribune de l'opposition sans étiquette
TOUJOURS PLUS GROS, TOUJOURS PLUS GRIS : CHARTRES C’BETON CITY
Et encore un ! Souvent, le promeneur dans notre ville est surpris qu’à la place d’une maison se dresse un nouvel immeuble. Prenez le boulevard Clemenceau, rue du faubourg Guillaume, rue du Bourgneuf, dans le quartier de l’ancienne clinique Bonsecours, rue du Faubourg-la Grappe…
Partout, vous les voyez, ces nouveaux immeubles gris, gros, laids, entassés les uns à côté des autres, dénués de charme et d’originalité. Ils sont construits à la va-vite. Ces blocs de béton, aux fenêtres uniformes, abritent des logements exigus, pensés pour maximiser l’espace au détriment du confort. Prenez les immeubles le long de l’Eure, entre la place Morard et la rue du Faubourg Guillaume : les appartements s’avancent quasiment sur la route, au détriment des trottoirs ! Et tout cela vieillit mal : il en est ainsi des immeubles du mail des Petits-Clos, avec des problèmes réguliers d’ascenseur et de rouille, ou des immeubles de « l’Eco-City » de la Roseraie, à moitié vides après quelques années…Leur architecture standardisée, dictée par la rentabilité, étouffe l’identité historique ancienne de la ville, brouille l’image de quartiers connus pour leurs rues tranquilles, bordées de belles maisons. Prenez la rue du faubourg Saint-Jean, défigurée par deux, trois, quatre immeubles construits
quasiment coup sur coup.
Et lorsqu’ils ne sont pas construits, les immeubles sont en projet ! Dans tant de rues, les Chartrains se demandent anxieusement ce qu’il risque d’advenir de la maison en face de chez eux, du carré de pelouse pas loin de leur garage… Il suffit de remonter la rue de Sours, parsemée de panneaux évocateurs, pour s’en rendre compte, ou d’aller rue Chauveau-Lagarde, dans laquelle les habitants se battent depuis des années contre un immeuble de cinq étages, ou rue des Petites Filles Dieu, où le sort de la bâtisse du 68 est en suspens pour la même raison...
Tout ça pour quoi ? La réalité est qu’on perd en habitants ; de 41 000 dans les années 2000 à 38500 aujourd’hui, alors que les communes de l’agglomération proche ont beaucoup gagné en population. Ces immeubles n’attirent pas de manière durable les nouveaux arrivants à Chartres, lesquels plébiscitent une maison, un immeuble à taille humaine, un cadre de vie. Dommage de ne plus construire à taille humaine, comme il y a encore quelques années : que l’on pense aux maisons qui ont remplacé l’ancien collège Jeanne d’Arc, ou aux réalisations de la rue Noel-Ballay qui s’insèrent parfaitement dans le centre-ville. Chartres glisse lentement vers un destin de ville-dortoir, où l’on ne vit plus, mais où l’on ne fait que dormir. Il n’y a pas assez d’espaces verts. Nos rues sont dans un état déplorable, avec la rue du faubourg Saint-Jean ou la rue de Sours qui sont jonchées de trous, et nos quartiers sont abandonnés : ainsi de la Croix Bonnard, où les réseaux ne sont même pas enterrés, où rien n’est fait depuis des années pour ce quartier pourtant si agréable à vivre.
Ladislas Vergne : ladislas.vergne@ ville-chartres.fr
Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »
UN BON DEBUT D’ÉTÉ À CHARTRES
À l’heure où tout semble aller vite, trop vite, il est des plaisirs simples que rien ne remplace : flâner dans les rues du centre-ville de Chartres, échanger un sourire avec un commerçant, s’installer à une terrasse, profiter d’un rayon de soleil en savourant un bon repas ou un café entre amis.
Chartres a la chance de posséder un cœur de ville à taille humaine, vivant, à la fois historique et accueillant. Ses commerces de proximité, ses artisans, ses restaurateurs, font bien plus que vendre des produits ou des services : ils font vivre notre ville, notre lien social, notre quotidien.
Faire ses courses en centre-ville, c’est soutenir une économie locale, c’est choisir une consommation plus humaine, plus durable. C’est aussi prendre le temps, renouer avec un rythme plus apaisé, plus ancré dans le réel.
Les terrasses, quant à elles, sont des lieux de respiration. On y observe la ville vivre, on y discute, on y refait le monde. Ce sont des espaces de convivialité qui participent de cette qualité de vie que beaucoup nous envient.
En tant qu’élus de la minorité constructive, nous voulons encourager et valoriser ces dynamiques positives. Soutenir les commerçants, simplifier l’accès au centre-ville, favoriser les mobilités douces, maintenir une animation culturelle régulière : autant de leviers qui renforcent l’attractivité de notre cœur de ville, au bénéfice de toutes et tous.
Ce mois de juin sera également le démarrage de la saison des évènements programmés, tel que : ApéroTime, Fête de la Musique, les soirées de ChartrEstivales… Nous nous réjouissons de ces animations pour le bonheur des chartrains !
C’est également pour nous l’occasion de remercier toutes les personnes pour la plupart bénévoles, impliquées dans ces organisations et qui permettent de faire rayonner notre ville de Chartres !
Alors en ce début d’été, prenons le temps d’en profiter. Retrouvons le goût des choses simples. Et surtout, continuons à faire vivre ensemble le cœur battant de notre belle ville.
Nous vous souhaitons un bon mois de juin !
Vous souhaitez nous faire part d’une interrogation, d’un problème ou tout simplement échanger avec nous, n’hésitez pas nous contacter par mail aux adresses ci-après :
- M. Fabien STANDAERT : fabien.standaert@ ville-chartres.fr
- Mme Sophie AMMEUX-TUDRYN : sophie.ammeux.tudryn@ ville-chartres.fr
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Tribune de la majorité
CHARTRES NE SERA PAS LA PROCHAINE VICTIME DE LA DECROISSANCE
Jean-François Bridet, chef de file des Verts et de LFI à Chartres, a lu au Conseil communautaire de Chartres Métropole un hymne laborieux à la "décroissance". Or il s’agissait d’abord de garantir l’accès à l’eau pour notre agglomération par la création de nouveaux forages. Jean-Pierre Gorges, avec bon sens, rappelait que tout le monde "pompe en même temps" en juin-juillet, et qu’il faut dès lors trouver des solutions pour éviter au maximum de mélanger les eaux captées avec celles de l’Eure.
Mais M. Bridet préférait discourir sur le refus de la croissance, du progrès par la technologie et l’innovation.
Pas de vision d’avenir, mais un programme d’appauvrissement : moins produire, moins soigner, moins vivre. Et derrière cette idéologie, ce sont des emplois qu’on supprime, des services qu’on fragilise, des vies que l’on complique.
L’exemple de l’agriculture illustre tragiquement cette absurdité. En 2018, les Verts et LFI ont imposé l’interdiction immédiate de certains produits phytosanitaires. L’Union européenne laissait pourtant jusqu’à 2035, le temps espérait-on, de trouver une alternative non polluante. Résultat : notre production de noisettes, cerises, betteraves s’est effondrée. Et nous importons désormais ces produits de pays extérieurs à l’Europe qui utilisent massivement les substances interdites chez nous. Où est la logique ? Où est le progrès ? Et pendant que la France s’enlise, l’Italie respecte les délais européens et protège ainsi son agriculture. Elle vient même de nous dépasser en richesse produite par habitant, une perspective inimaginable il y a dix ans.
Le même aveuglement frappe le nucléaire. Depuis sa mise en service, il a causé environ 1 100 morts dans le monde liées le plus souvent à des catastrophes naturelles ou des erreurs humaines. Par comparaison, la pollution de l'air serait la cause de 50 000 morts chaque année en France. Et justement le nucléaire ne produit pas de CO₂. Pourtant les Verts et LFI lui préfèrent des éoliennes à la production intermittente et coûteuse à financer pour nos factures d’électricité.
À Chartres aussi, cette idéologie extrémiste, woke s’infiltre à bas bruit, les élections approchent ! Ainsi, la presse raconte qu’une élue écologiste a organisé une rencontre réservée aux femmes (exclusivement ?) dans une librairie. Un militant LFI tente d’importer chez nous les tensions du Proche-Orient avec un "comité Free Palestine". Ce n’est pas anecdotique : c’est le reflet d’un projet politique qui avance masqué. Un projet « mélenchonisé » qui divise, culpabilise, fragmente.
Il est temps de dire non. On ne bâtit pas une société libre, humaine, prospère, sur la base du renoncement, de la décroissance. À Chartres, nous faisons un autre choix : celui de la lucidité, de l’ambition, de la responsabilité. Nous croyons à une écologie réaliste, à un progrès assumé, à un avenir à la fois vivable et désirable.
Les élus de la majorité municipale