Zone piétonne – Ville de Chartres

Vivre à Chartres

Vivre à Chartres

Le guide des déplacements en ville

Avec ce code de la rue, (re)découvrons ensemble les (nouvelles) règles et les usages qui régissent l’espace public.


Les différentes « zones »

À Chartres, la vitesse est généralement limitée à 30 km/h.

Et trois types d'aménagement spécifiques sont destinés à limiter les écarts de vitesse, faciliter la cohabitation entre les usagers et réduire les risques d'accidents (et leurs conséquences) : la zone piétonne, les zones de rencontre et les zones 30.

C’est aussi l’occasion de revoir ce qu’est un passage piéton, un trottoir et les types d’aménagements cyclables et partagés.


Qu’est-ce qu’une zone piétonne ?

La zone piétonne est une zone uniquement dédiée aux piétons. [Article R110-2]

À Chartres, la zone piétonne englobe le centre-ville et est protégée par des bornes.

  • Les piétons y sont prioritaires et peuvent marcher où ils le souhaitent. Ils doivent tout de même permettre le passage des autres usagers.

  • Seuls les véhicules autorisés peuvent passer les bornes : services, résidents, ... Et à condition d'y circuler « au pas », c’est-à-dire 6 km/h environ.

  • Les cyclistes et usagers d’engins de déplacement personnel motorisé (par ex : trottinette électrique) sont autorisés à y circuler dans les mêmes conditions (6 km/h).

Qu’est-ce qu’une zone de rencontre ?

Une « zone de rencontre » est une zone où la chaussée est partagée entre les piétons et les autres usagers. [Décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008]

À Chartres, vous en trouverez par exemple rue du Chapeau-Rouge ou rue Saint-André.

  • Les piétons y sont prioritaires et libres de traverser où ils veulent. De plus, ils sont autorisés à circuler sur la chaussée mais doivent malgré tout éviter d’y stationner pour permettre aux autres usagers de circuler.

  • La vitesse y est limitée à 20 km/h, comme l’indique son panneau spécifique.

  • Les cyclistes et usagers d’engins de déplacement personnel motorisé peuvent y circuler dans les deux sens.

Qu’est-ce qu’une zone 30 ?

Bien que la vitesse soit généralement limitée à 30 km/h en ville, des « zones 30 » y sont aussi présentes.

Une zone 30 se définit donc par une vitesse limitée à 30 km/h pour tous les usagers dans un périmètre urbain, mais également par des règles et aménagements spécifiques. Le but est de sécuriser davantage la vie locale et de privilégier la marche à pied. La zone est délimitée par des panneaux rectangulaires marqués « zone 30 ». [Article R110-2 et article R411-4]

À Chartres, vous les trouvez notamment en périphérie des écoles et au niveau des lieux de vie à fort trafic piéton comme les boulevards.

  • Le « double-sens cyclable » y est généralisé (sauf si signalisation contraire sur place). Cet aménagement est parfois accompagné d’un marquage au sol, comme rue Desportes, sans que cela soit obligatoire.

  • Les indicateurs de priorités (feux de circulation, lignes d'arrêt, stops) peuvent y être absents. S’applique alors la priorité à droite.
« Ça sert à rien » : lorsque la vitesse de choc baisse de 50km/h à 30 km/h, le risque que l’accident soit mortel pour le piéton est divisé par 6,4. [Étude CEREMA]
« Mais je m’y traîne » : vous avez l’impression de ne pas avancer dans une zone 30 ? Pourtant, la vitesse moyenne à Chartres en voiture est comprise entre 17 et 26 km/h. Et les déplacements sont justement plus rapides en zone 30 qu’en zone 50. [Étude Iter]
Cas particulier : la traversée de la chaussée en zone 30

Dans une zone 30, les passages piétons sont généralement absents pour faciliter la traversée de la chaussée en ne contraignant pas les piétons à la « règle des 50 mètres ». Ces derniers peuvent donc traverser où ils le souhaitent après avoir vérifié la circulation.

« Mais, il y a pourtant des passages dans les zones 30… » : il s’agit en fait « d’itinéraires préférentiels » qui ne sont pas soumis à la règle des 50 mètres. Les vrais passages piétons sont réglementairement et exclusivement marqués par des bandes blanches (peinture ou pavés).

Qu’est-ce qu’un passage piéton ?

Un passage piéton est un marquage au sol visant à sécuriser la traversée des piétons sur les axes à fort trafic. Ce marquage est constitué de bandes blanches (peinture ou pavés) de 50 cm de largeur.

Les autres types de marquage n’indiquent donc pas un passage piéton et ne sont pas concernés par la fameuse « règle des 50 mètres ». Par exemple : le marquage du boulevard Chasles n’indique pas des passages piétons mais des « itinéraires préférentiels ».

  • Les piétons ont l’obligation d’emprunter le passage piéton s’il est situé à moins de 50 mètres (« règle des 50 mètres »).

  • Tous les autres usagers, dont les vélos et engins électriques, ont l’obligation de ralentir ou de s’arrêter pour laisser passer un piéton qui manifeste son intention de traverser. [Décret n°2010-1390 du 12 novembre 2010 et décret n°2018-795 du 17 septembre 2018]

  • Même s’ils sont prioritaires, les piétons doivent vérifier la circulation avant de traverser et aller au plus court (ne pas faire une diagonale sur la chaussée).
Et s’il n’y a pas de passage piéton à moins de 50 mètres ?

Dans ce cas, les autres usagers, dont les vélos et engins électriques, ont tout de même l’obligation de ralentir ou de s’arrêter pour laisser passer un piéton qui manifeste son intention de traverser la chaussée.

Rappel : un piéton engagé sur la chaussé, même s’il le fait de façon contraire au code de la route, devient prioritaire et les autres usagers doivent le laisser passer. Pourquoi ? Car il est le plus vulnérable.
Courtoisie

Le partage de la rue doit se faire avec bon sens et courtoisie : un automobiliste sera sensible à la présence de personnes souhaitant s’engager pour traverser, de même d’un piéton aura le bon sens de laisser s’écouler la circulation si celle-ci est dense.


Qu’est-ce qu’un trottoir ?

Les trottoirs, et rues couvertes, sont des aménagements exclusivement réservés aux piétons (et assimilés).

  • Lorsque les trottoirs sont praticables et suffisamment larges, les piétons ont l’obligation de les emprunter.

  • Les vélos et les véhicules motorisés, à l’exception des équipements médicaux, n’ont pas le droit d’y circuler. Néanmoins, les enfants de 8 ans au maximum en vélo sont considérés comme piétons et peuvent donc y circuler au pas (6 km/h). Leurs accompagnateurs, s’ils sont à vélo, doivent cependant emprunter la chaussée.

  • Le trottoir peut intégrer une piste cyclable, signalée dans ce cas par un marquage au sol. Les piétons ne peuvent y circuler ni s’y arrêter (sauf si signalisation contraire sur place comme rue d’Ablis).

  • Les usagers en rollers, skate et trottinette non motorisée sont considérés comme des piétons. Ils doivent donc emprunter les trottoirs en faisant particulièrement attention aux autres usagers et en circulant au pas (6 km/h environ).

  • Les piétons poussant une poussette, un vélo, un cyclo ou un engin de déplacement personnel motorisé (circulant donc pied à terre) sont considérés comme des piétons et peuvent emprunter les trottoirs.
Et les voies vertes ?

Avec le Plan vert, la ville de Chartres comprend des voies vertes (signalées par un panneau spécifique). Ces voies sont réservées aux piétons, aux cavaliers et aux véhicules non motorisés, à l'exception des vélos électriques et des engins de déplacement personnel motorisés comme les trottinettes électriques. [Article R110-2]

À Chartres, vous en trouverez par exemple rues de la Madeleine et d’Étampes.


Qu’est-ce qu’une bande cyclable ? Une piste cyclable ?

Une bande cyclable est située sur la chaussée et y est signalée par un simple marquage au sol.

Alors qu’une piste cyclable est physiquement séparée de la chaussée. Cette dernière peut alors se trouver au niveau du trottoir et être matérialisée par un revêtement spécifique sur toute la largeur.

Les bandes et pistes cyclables sont exclusivement réservées aux cycles et aux engins de déplacement personnel motorisés (sauf si signalisation contraire sur place comme rue d’Ablis). [Article R110-2]

À Chartres, vous en trouverez par exemple rue des Grandes-Filles-Dieu (bande) et avenue Foch (piste).

  • Les piétons, cyclomoteurs, motos et voitures n’ont pas le droit d’y circuler, de s’y arrêter ou d’y stationner.

  • Les cyclistes, et usagers d’engin de déplacement personnel motorisé, ne sont pas obligés d’emprunter une bande cyclable.

  • Les bandes et pistes cyclables sont unidirectionnelles : elles ont un sens de circulation, notamment les « doubles-sens cyclables ». Ne les empruntez pas à contre-sens au risque de provoquer un accident. Ce sens est indiqué par le marquage au sol symbolisant un cycliste et formant également une flèche (ou directement par une flèche).

Le guide des déplacements par profil