Actualités de la Ville de Chartres

Outils et services

Outils et services

Noël et Chartres : prolonger notre héritage dans une « ville apaisée »

Jean-Pierre Gorges, maire de ChartresAnimations

30 novembre 2023

Chartres entre dans le mois de Noël et des fêtes de fin d'année. Synonyme de trêve, de paix, de joie familiale et populaire. La Ville propose un florilège d'animations multiples. Jean-Pierre Gorges s'en réjouit et replace l'évènement dans la vision municipale de la « ville apaisée ».


Votre Ville : Comment regardez-vous le programme de Noël que la Ville propose cette année ?

Jean-Pierre Gorges : Il s'adresse à tous, comme à chacun, et peut-être d'abord aux familles. Nous essayons chaque année de concilier nombre et qualité des décorations et des manifestations. À mes yeux, la liberté, c'est d'avoir le choix. Noël est une fête religieuse, mais aussi et plus largement un évènement annuel qui fait partie de notre culture populaire profonde. Quelles que soient les circonstances du moment, et chacun voit qu'elles sont troublées, parfois en France et surtout de par le monde, Noël demeure. Et je souhaite qu'il soit le plus joyeux possible pour tous les Chartrains, leurs familles et leurs enfants. Rien ne peut égaler le regard d'un enfant un matin de Noël. Ces illuminations symbolisent aussi le rallongement des jours après le solstice d'hiver et c'est vrai que l'augmentation des coûts de l'énergie peut interroger certains. Tant d'illuminations sont-elles raisonnables ? Heureusement, nous avions anticipé. Aujourd'hui, l'éclairage public à Chartres est assuré par la technologie LED, pratiquement à 100 %. Cela nous donne la possibilité de varier, selon les besoins et les heures, l'intensité de cet éclairage économe. Là encore nous ne sommes plus soumis à ce choix brutal entre la lumière et l'obscurité. Avoir le choix, toujours, en fonction des besoins, de sécurité notamment. Et c'est particulièrement sensible en période de fête. On invoque souvent la magie de Noël, mais quelque part elle se mérite, et c'est notre travail d'y veiller, et donc d'investir pour y parvenir comme dans bien d'autres domaines. La preuve, c'est que nos équipes commencent à préparer le Noël suivant dès le lendemain de l'extinction du Noël fini. Merci à elles.

VV : Cette joie tranquille que vous évoquez résonne comme un écho à votre volonté de faire vivre les Chartrains dans une « ville apaisée » …

JPG : Derrière la formule, c'est une conception, une stratégie d'ensemble que nous essayons de mettre en œuvre chaque jour. L'objectif, c'est que tout s'emboîte correctement, en faisant disparaître progressivement toutes les sources d'agressivité. Je pense bien sûr à la sécurité avec nos policiers et nos caméras de vidéoprotection. Mais cela concerne presque tous les aspects de notre vie urbaine. Nous devons rechercher en permanence la fluidité, la souplesse. Quand nous limitons la vitesse des véhicules à 30 km/h, cette mesure en soi ne suffit pas. Pour atteindre l'objectif, nous devons la compléter par la suppression progressive des feux tricolores, comme aussi par la piétonnisation d'espaces supplémentaires. Ou encore par la création prochaine d'une première ligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS), avec ses pistes cyclables parallèles : plus fluide, plus régulier et au bout du compte plus rapide et plus confortable. Nous cherchons à diminuer toutes les pollutions qui agressent notre quotidien. Elles peuvent être visuelles, et nous limitons le nombre de panneaux publicitaires, assurons une propreté réelle en déposant nos déchets dans les conteneurs enterrés, incitons les voitures à disparaître dans les parkings souterrains, etc. Ce faisant, nous limitons aussi la pollution sonore, le bruit. Je voudrais que les Chartrains dans Chartres, et nos visiteurs aussi, vivent le plus détendus possible. J'apprécie de venir à la mairie à pied ou en vélo. Tranquillement.

VV : Chez beaucoup de nos concitoyens, la « ville apaisée » correspond aussi à une présence accrue de la nature dans la ville…

JPG : Comprenons-nous bien, je ne suis pas là pour sauver la planète. Les Chartrains ne nous ont pas élus pour cela. La ville ne sera jamais la campagne. Et à l'origine, ce sont les campagnes qui ont créé les villes pour y concentrer des services communs, artisanat, commerce… La présence de la nature dans la ville doit être contrôlée. Nous avons accru le nombre d'arbres en ville de façon considérable depuis plus de vingt ans. Encore faut-il surveiller leur état de santé, un par un, et les entretenir, jour après jour. Car quand les feuilles tombent, les chaussées et les trottoirs deviennent glissants… De même, nous n'avons jamais cessé de créer des parcs et des jardins publics. Créer, investir c'est bien mais les habitants ne sont satisfaits que si le fonctionnement au quotidien est assuré en permanence. J'avais remarqué cela dans mon précédent métier bancaire : si vous avez six mois de retard dans le renouvellement très coûteux d'un parc d'ordinateurs, le client ne s'impatientera pas, si déjà il en est conscient. En revanche le même ne supportera pas de se retrouver devant un distributeur automatique de billets en panne. Jamais les Chartrains ne m'ont reproché la durée des travaux de construction de nos grands équipements nouveaux. Ils réagiraient à l'inverse si ceux-ci fonctionnaient mal après leur mise en service. Le meilleur exemple en est le nouvel hôtel de Ville et d'Agglomération qui a manifestement apporté un plus et un mieux à l'usager. Mais nous avons préparé cette mutation longtemps à l'avance à travers le premier guichet unique installé boulevard Chasles. Toujours cette recherche de la fluidité, de la souplesse, de l'usage facile autant qu'efficace. Implanté au milieu d'un habitat ancien, le nouvel édifice ne choque personne, bien moins que l'ancien en tout cas. Et à l'intérieur, c'est plus spacieux et plus facile qu'avant, même si les employés de la Ville et de l'Agglomération essayent d'améliorer son fonctionnement en permanence, service au public oblige.

VV : Cette même logique s'applique-t-elle aussi à l'urbanisme, quand par exemple vous engagez le renouvellement urbain de tout un quartier ?

JPG : Évidemment. Dans les années soixante et soixante-dix, et même après, les quartiers nouveaux étaient concentrés sur eux-mêmes, presque séparés du reste de la ville : ils avaient leurs centres sociaux, leurs commerces, leurs populations trop souvent distinctes, leurs écoles et leurs collèges à part, et au bout du compte aussi leurs chômeurs… C'était vrai à Beaulieu, à La Madeleine, et ailleurs. Un exemple : les immeubles-ponts de La Madeleine n'ont de pont que le nom. Ils ressemblent à des portes fortifiées du Moyen-Âge dressées contre l'intrus extérieur. Avec les conséquences sociales de tous ordres que vous pouvez imaginer. Notre premier objectif, c'est toujours de rouvrir le quartier sur la ville, il en fait partie et ses habitants d'abord. Le nouveau mail de Beaulieu, devenu Les Clos, ouvre sur une avenue, un parc et des jeux. Il n'est pas un cul-de-sac. Les nouveaux emplacements commerciaux de La Madeleine seront situés au niveau d'une rue passante, au pied d'immeubles où tous les Chartrains passeront un jour ou l'autre, et ces bâtiments seront largement similaires à ceux que l'on peut voir partout ailleurs à Chartres, sauf peut-être, et on le comprend, dans le Secteur Sauvegardé. Mais prenez encore davantage de hauteur et de distance. La Directive Paysagère que nous avons voulue avec l'État protège dans un rayon de 30 km les cônes de vue sur la cathédrale. Les cônes actuels mais aussi les cônes futurs. Ceux qui réapparaîtront par exemple quand nous aurons déconstruit les tours de La Madeleine, ou quand nous avons démonté l'ancien bâtiment de la Pharmacie des Armées près de ChartrExpo. Pas non plus d'éoliennes intempestives… Là encore rien ne doit choquer l'œil. Pas d'architecture ni d'équipements agressifs. Le contemporain aussi a le droit d'être en harmonie, en cohérence avec ce qui le précède.

VV : Quel est en somme votre rêve de Noël ?

JPG : Ma joie, c'est de rencontrer des Chartrains et d'échanger avec eux, pendant les fêtes bien sûr mais aussi les autres jours. Des Chartrains plus tranquilles qu'avant, je l'espère, même s'ils ont, et c'est bien normal, des questions, des demandes et même des sujets de mécontentement. J'aime partager avec eux notre conception d'une « ville apaisée » ; celle qui n'exclut personne, celle qui cherche à concilier tous les modes de déplacement, voiture comprise ; celle qui aime la nature et développe les promenades du Plan Vert année après année depuis vingt ans. J'ai déjà dit que le jour de mon élection comme Maire de Chartes en 2001, j'avais ressenti immédiatement sur mes épaules le poids d'une histoire deux fois millénaire. J'attache donc autant d'importance à la recherche archéologique du passé le plus ancien de la ville qu'à l'édification des équipements et des infrastructures qui inscrivent Chartres dans la modernité, dans une histoire vivante. J'ai beaucoup de mal à comprendre les « yakafokon ». C'est ignorer la complexité du fonctionnement d'une ville et la diversité de la vie et des intérêts de ses habitants. Ce « tout, tout de suite, tout le temps » ! Il faut certes assurer le quotidien, c'est un préalable, mais il faut essayer de concilier cet impératif immédiat avec des objectifs à moyen et long terme. J'essaye avec notre équipe de continuer une tradition très ancienne qui nous oblige à préserver l'essentiel, et aussi à regarder le plus loin possible. Comme Noël, c'est notre héritage. Et la manière de le préserver c'est encore de le prolonger. C'est cet esprit que résume assez bien la devise qui accompagne notre marque de territoire : « Parce que C'Chartres ».


Noël à Chartres

Découvrez le programme de votre Noël à Chartres.

Téléchargez gratuitement l'application Chartres

Cliquer pour accéder à Google Play (nouvelle fenêtre)

Cliquer pour accéder à l'App Store (nouvelle fenêtre)

Rejoignez-nous

Facebook – Ville de Chartres     Twitter – Ville de Chartres

YouTube – Ville de Chartres    Instagram – Ville de Chartres