Conseil municipal de la Ville de Chartres

Votre mairie – Ses grands projets

Votre mairie – Ses grands projets

Février 2024

Tribune « Chartres Écologie »

CHARTRES 2026, AVEC VOUS : LES FONDATIONS D’UNE EQUIPE ET D’UN PROJET

À deux ans des prochaines élections municipales, il nous faut initier la construction d’un projet alternatif en 2026. Nous 4, représentants de la principale force d’opposition à Chartres depuis 2020, appuyés par tout un collectif, avons la responsabilité d’engager la campagne pour un changement indispensable.

En effet, face aux menaces climatiques et sociales, le temps presse pour agir réellement : notre ville et notre agglo ont déjà pris trop de retard, engluées dans des logiques dignes du milieu du siècle passé, autour de projets faramineux qui nous endettent, du tout béton immobilier et de la voiture reine, polluante et embouteillée.

Il nous faut collectivement prendre en charge et assurer notre protection contre les dangers environnementaux, tout en planifiant et déterminant une vision d’avenir désirable pour notre ville. Notre conviction est que les solutions pour cette bifurcation résident dans l’innovation démocratique et le progrès social par l’épanouissement humain grâce au partage, à l’éducation et à la culture notamment.

La gratuité des transports en commun, celle des besoins essentiels en eau potable, déjà appliquées dans certaines villes moyennes dans le cadre de politiques en faveur de l’environnement, améliorent également les conditions matérielles d’existence de tous, à commencer par les plus fragiles.

Localement, ces principes doivent prendre le contrepied du récit gorgien :

  • contre l’intelligence artificielle, explorer la sensibilité naturelle, au plus près de l’expression des besoins humains
  • que l’attractivité de notre bassin de vie ne rime plus avec compétitivité mais avec solidarité : entre toutes les personnes mais aussi avec la biodiversité, les sols et les milieux naturels dont le bon état conditionne notre santé. Un espace de vie attractif et sécurisé c’est d’abord une eau potable de qualité et un air respirable en toute saison.
  • contre la verticalité et l’autoritarisme au pouvoir depuis 23 ans, rouvrir les espaces de débat, d’intelligence collective, d’autonomie, de liberté, d’expression et de responsabilité.

Cette démarche, puis la liste de candidat.es qui l’incarneront, seront ouvertes à toutes les personnes de la ville et de l’agglo, partageant le même socle de valeurs humanistes et écologistes.

Enfin, parce que le fond et la forme doivent être cohérents, il s’agit de préfigurer une culture de la démocratie permanente et participative qui fera émerger « d’en bas » les solutions collectives, la vision, le récit puis le projet qui devront recueillir la majorité en 2026.

Les trois mots qui accompagnaient en 2020 la démarche de Chartres Ecologie sont plus que jamais à l’ordre du jour : SOLIDAIRES, RESPONSABLES, CREATIFS.

Dans quelques semaines, après les premiers temps de réflexion commune et d’échanges élargis, notre association aura vocation à céder la place à un collectif dont nous définirons ensemble le nom, les contours et l’organisation. Une équipe va se structurer, elle aura vocation à bâtir, présenter et faire aimer la maquette du nouvel espace commun à habiter et façonner demain par les Chartraines et Chartrains. Rejoignez le projet, contactez-nous !

Quentin Guillemain, Brigitte Cottereau, Jean-François Bridet et Olivier Maupu

Courriel : contact@remove-this.chartresecologie.fr

Facebook : @chartresecologie


Tribune « Chartres à Gauche »

LA VIE COMME ELLE VA

En janvier à Chartres …

Il ne fait pas bon être sans logis.

- 8 janvier : 167 places au total pour le 115 dans le département, après activation du plan Grand Froid. Très insuffisant, rétorquent les associations.  Pourquoi le conseil municipal n’a-t-il pas proposé une motion, comme beaucoup de municipalités le font, pour demander davantage de places, et pour pouvoir réquisitionner des logements vides ?

 -Le Point Refuge est situé Boulevard Maréchal Foch à Chartres. Il n’accueille ni entre midi et 14h, ni de 18h à 21h, ni le mercredi après-midi. En hiver seulement, il est ouvert de 21h à 5h.  Mais pas de lit, pas de salle de repos, pas de douches. Les subventions, insuffisantes, viennent de l’Etat et du Conseil Départemental, la mairie met le bâtiment à disposition. Que va-t-il se passer, une fois que les projets de constructions de logements seront mis en chantier et le lieu démoli ? Un local éloigné du centre-ville serait un handicap crucial pour les sans-logis.

Il ne fait pas bon être malade.

10 janvier, « agents épuisés, patients en danger », c’est le début de la grève illimitée de tous les  personnels de l’hôpital de Chartres, à l’appel des différents syndicats.  Le maire de Chartres est président du Conseil de Surveillance des Hôpitaux de Chartres. Il prend aujourd’hui très au sérieux le manque d’effectifs à l’hôpital et de médecins dans la ville, mais pourquoi depuis 24 ans qu’il est au pouvoir, ne s’en est-il pas inquiété plus tôt ? « Gouverner, c’est prévoir », avec justesse et justice.  Les solutions sont bien plus difficiles à trouver quand le mal s’est enkysté.

 Il ne fait pas bon être étranger et sans ressources.

 Si vous êtes un homme jeune, célibataire, débouté du droit d’asile, aucune possibilité d’être logé par le 115, déjà saturé et contraint de choisir, alors que l’accueil inconditionnel est l’un des principes  fondamentaux du Code de l’Action Sociale et des Familles. Or la loi Darmanin institue une rupture d’égalité, en   refusant les prestations familiales aux familles étrangères installées depuis moins de cinq ans en France.  Certains départements ont fait savoir qu’ils n’appliqueraient pas cette clause. Il n’y a pas eu de déclaration des conseillers municipaux chartrains siégeant au département pour souligner publiquement l’injustice de cette procédure.

 La société civile chartraine est bien plus revendicative : 20 janvier, manifestation pour demander que la loi immigration ne soit pas promulguée. 350 participants.

Chartres à Gauche déplore aussi l’absence de soutien de la municipalité aux manifestations pour la paix à Gaza, d’autant plus que Chartres est jumelée avec Bethléem, ville de Cisjordanie sous occupation israélienne.

 Chartres à Gauche a proposé en novembre 2021 l’adhésion à l’Association Nationale des Villes et Territoires  Accueillants (ANVITA), approuvée par les Verts, refusée par la majorité et le groupe Renaissance.   

Il ne fait pas bon être à gauche lors des conseils municipaux, mais il fait bon en être dans les manifestations chartraines porteuses d’une autre vision du monde et de la vie en ville.   

Jacqueline Marre : jacqueline.marre@remove-this.ville-chartres.fr

Boris Provost : boris.provost@remove-this.ville-chartres.fr


Tribune de l'opposition sans étiquette

ON NE LIT PLUS ? FERMEZ LA BIBLIOTHEQUE

En France, en 2024, les jeunes lisent de moins en moins. Le temps pris pour la lecture s’effondre année après année, surtout chez nos jeunes, de 15 à 25 ans. Un jeune sur cinq affirme d’ailleurs ne plus lire du tout.

Le grand gagnant de ce désintérêt est Internet. Chez les moins de 25 ans, le temps d’écran est le plus important, s’élevant à 4 h 09 par jour (hors travail et livre numérique), pour un temps de lecture quotidien de 41 minutes, celle obligatoire pour les études étant comptée.

Cette situation est d’autant plus inquiétante que, on le sait, les inégalités sociales restent décisives en matière de lecture. La part de non-lecteurs est trois fois plus importante chez les ouvriers et employés (47 %) que chez les cadres supérieurs (15 %). La lecture de livres décline dans tous les milieux sociaux, mais en quarante ans, la part de non-lecteurs a augmenté deux fois plus dans les classes moyennes et populaires que chez les cadres.

« Chaque lecteur est, quand il lit, le propre lecteur de soi-même », disait Marcel Proust. Plus de 40% des collégiens de sixième ne maîtrisent ni la lecture, ni l’écriture, ni le calcul. Plus de 10 % des jeunes de 16 à 25 ans ont des difficultés pour lire en France. A l'heure où l'illettrisme concerne 2,5 millions de Français, où 1 jeune sur 10 rencontre des difficultés graves de lecture, notre niveau en français, en mathématiques, s’effondre.

Il y a un désir, notamment des jeunes, d’être pris par la main, d’avoir des clubs de lecture, du partage, des conseils de personnalités connues. Cela devrait permettre de définir une véritable stratégie numérique et la place du livre sur les réseaux sociaux sera un des axes de réflexion prioritaires.

Que peut faire une ville face à ce phénomène ?

Le rôle de la Mairie est, à son niveau, d'encourager la lecture, de fidéliser des lecteurs, petits et grands, au moyen des bibliothèques municipales. A Chartres, c’est la Médiathèque, en centre-ville, et la bibliothèque Louis Aragon, à la Madeleine. Les Chartrains sont bien contents de pouvoir se rendre dans un lieu culturel gratuit, pour avoir accès à des ressources incomparables.

Hélas, la Mairie a décidé à l’automne dernier de restreindre cet accès à ce service public pourtant essentiel, si important pour nos jeunes, pour des raisons budgétaires hâtivement maquillées en une déclaration d’amour à l’intelligence artificielle. Finies, les ouvertures le matin en semaine. Terminé, l’accès possible le dimanche.

Il n’est pas trop tard pour revenir sur cette décision qui pénalise les Chartrains, en particulier les plus démunis.

Les Chartrains méritent mieux. 

Ladislas Vergne : ladislas.vergne@remove-this.ville-chartres.fr


Tribune « Avec vous, osons Chartres autrement ! »

UNE VILLE QUI SOUTIENT LES PROJETS INNOVANTS DES ÉCOLES

Lors du conseil municipal du 18 janvier 2024, nous avons apporté notre soutien à la délibération qui concerne le projet innovant d’installation d’une classe flexible au sein de l’école du Grand Jardin.

Le gouvernement a débloqué en 2022 un fonds de 500 millions d’euros pour financer des projets innovants au sein des écoles, collèges et lycées. Ce fonds issu du Conseil National de la Refondation et connu sous le nom de « Notre École Faisons Là Ensemble » permet aux équipes pédagogiques des écoles de se doter d’équipements permettant de changer leur école, d’améliorer le climat scolaire, de lutter contre le décrochage scolaire et de réduire les inégalités.

Nous avons été particulièrement surpris de l’intervention du groupe Chartres à Gauche qui estimait que ce projet n’était pas cohérent, que les dépenses en mobilier étaient trop onéreuses notamment…

Rappelons que ce projet, comme l’ensemble des projets proposés à l’État dans le cadre de ce fonds, sont examinés et validés méthodiquement par les corps d’Inspection et accompagnés également par la CARDIE (Cellule Académique Recherche Développement Innovation et Expérimentation). Les fonds sont accordés uniquement si le projet permet une réelle innovation au sein de l’établissement scolaire et qu’il prévoit la formation des enseignants aux nouveaux équipements et aménagements.

Émettre des doutes et des réserves sur ce projet de l’école du Grand Jardin c’est remettre en cause un travail de longue haleine de plusieurs mois réalisé par toute une équipe. En premier lieu celui du Directeur et des enseignants de l’école, celui de l’ensemble du personnel non enseignant de l’école, celui des élèves et des parents d’élèves élus au conseil d’école qui ont tous été consultés.

Nous sommes ravis que la Municipalité ait fait le choix d’être un organe facilitateur qui permettra à l’école de percevoir les fonds et de passer les commandes au sein des marchés réglementés.

Cette intervention au sein du conseil municipal était hors sujet, car la Ville ne subventionne pas ce type de projet mais l’accompagne. C’est tout le soutien que l’on doit à nos équipes enseignantes pour faire évoluer et grandir notre école.

La Gauche crie souvent au manque de moyen pour l’École et remet en question des projets de grande ampleur qui pourront voir le jour grâce à ce dispositif. Où est la cohérence ?

Vous pouvez compter sur notre détermination à accompagner ces projets, soutenir nos écoles et parfaire la qualité de vie et d’enseignement de nos écoliers chartrains !

Vous souhaitez nous faire part d’une interrogation, d’un problème ou tout simplement échanger avec nous, n’hésitez pas nous contacter par mail aux adresses ci-après :

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Tribune de la majorité

POUR QUE « LA FRANCE RESTE LA FRANCE »

« Qu’on arrête d’emmerder les Français ! » La célèbre apostrophe de Georges Pompidou n’en finit plus de résonner dans notre pays, surtout depuis que la France des énarques a remplacé la France des ingénieurs, et qu’il faut aujourd’hui dans notre pays deux fois plus de temps qu’en Allemagne pour faire aboutir un projet. Et trois fois plus de temps aujourd’hui qu’il y a vingt ans.  Aucun gouvernement n’a réussi à tenir les promesses de simplifications formulées par ses dirigeants. Le fléau des normes a remplacé les gaz incapacitants des guerres d’autrefois. Et comme le temps c’est de l’argent, tout ce qui est plus lent coûte également plus cher.

Pourquoi les Français ont-ils de la sympathie pour la révolte des agriculteurs ? Parce qu’ils les comprennent. Prenez la question des haies : dans les années 60, une loi de remembrement agricole les a obligés d’un trait de plume à les supprimer. Depuis, on a constaté, érosion oblige, qu’il fallait en replanter. Soit. L’homme apprend de ses erreurs. Bien. On leur promet même des aides pour ce faire. Mais il leur faut respecter 14 normes différentes, européennes et nationales, pour passer à l’acte. Alors ils y renoncent. Mais ce qui est vrai ici, l’est également ailleurs. En 2012, le Grenelle de l’Environnement a bouleversé, complexifié les règles de la construction. Le coût de celle-ci a doublé. Grave, mais pas trop tant que les taux d’intérêt restaient bas et le crédit facile mais les temps changent et les conséquences dix ans après deviennent paralysantes. Nous, collectivités le vérifions concrètement. Regardez les codes que nous devons respecter, à commencer par le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), son épaisseur elle aussi a doublé. Coïncidence ? Et cette paralysie a une autre conséquence : elle décourage l’entreprise, la petite comme la grande, et surtout l’investissement. Le nucléaire en fournit à cet égard le plus parfait exemple. Car ces normes s’empilent, s’entrecroisent, se contredisent à l’envi. Les juristes prospèrent, les recours et les contentieux se multiplient. Pain béni pour les lobbyes et les minorités « actives », comprenez les plus extrêmes. Tout est bon pour empêcher de faire. Et tout cela coûte un argent fou. Avec au bout du compte une crise morale qui gagne le pays et d’abord les plus actifs. Résignation… Alors commence à prospérer l’idée mortifère de la décroissance, celle du renoncement, comme une jachère de toutes initiatives. Pire encore, la démocratie est menacée, tant le politique, l’élu, semble frappé d’impuissance : les élites seraient « déconnectées » du peuple, comme on dit aujourd’hui. La France des élites contre celle des oubliés. La bureaucratie de l’Ancien Régime a paralysé la monarchie. Elle en est morte. Depuis, la bureaucratie européenne s’est ajoutée à celle de l’Etat français plus que jamais centralisé. Ces jacobins suppriment tous les liens entre les citoyens et leurs élus : plus de Député-Maire, plus de taxe d’habitation. Dormez tranquilles, bonnes gens, l’Etat compense à l’euro près. Mais où est passée la responsabilité ? Le lien entre le citoyen-contribuable et l’action des élus qu’il a choisis ? Sachant qu’un pays a besoin d’élites, à la condition qu’elles ne se coupent pas du pays, finissent par vivre  dans un entre-soi, se referment sur elles-mêmes et deviennent une caste. Comment faire pour que cette caste dirigeante comprenne à nouveau la nécessité de ce sentiment d’appartenance à sa commune, à sa ville, à sa région, à son pays ? Et qu’on ne peut réduire le citoyen à un simple consommateur de services publics. Rendez-vous compte, on en est à se réjouir que le nouveau Premier Ministre ne soit pas énarque…  

Les élus de la majorité municipale